Des questions, des inquiétudes
Une cinquantaine de personnes a participé à la réunion d’information. Les questions ont fusé dans le public.
Publié le 08-09-2011 à 05h00
:focal(1499x1005:1509x995)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/L3BK43MH6BBBFK7ECDTKXFLOYA.jpg)
Mardi, dans la salle communale, une cinquantaine de personnes écoutent les explications d’Air Energy. Parmi elles, on compte une majorité d’habitants des environs, mais aussi une poignée de représentants d’associations «pittoresques» qui semblent faire le tour des réunions d’informations pour y délivrer un message anti-éolien sans nuance ou simplement anti-capitaliste. On citera notamment un militant-citoyen d’ATTAC (Association pour une Taxation sur les Transactions financières pour l’Aide aux Citoyens) ou un membre de l’association française Hainaut Avenir Environnement.
Monopolisant souvent le micro, agressifs et parfois insultants, ces intervenants n’ont fort heureusement pas empêché des habitants du cru de prendre la parole. Difficile ici de reprendre toutes les interventions, mais beaucoup étaient pertinentes et provenaient parfois de citoyens déjà bien informés.
Après la présentation générale du projet, les questions ont fusé, notamment sur les distances entre les éoliennes et les habitations. L'occasion d'apprendre que les normes en la matière prévoient 350m de distance en Wallonie, 250m en Flandre et… 2km dans les pays anglo-saxons. «Ce n'est pas nous qui établissons lesnormes, rappellent les responsables d'Air Energy. De même, si la présence d'éoliennes gêne le radar militaire de Florennes, libre à la Défense de dire non au projet ou de nous demander de le modifier. Ces aspects seront analysés dans l'étude d'incidences.»
Une habitante de Philippeville s’inquiète du devenir des installations quand elles ne seront plus en exploitation. Réponse: les éoliennes, prévues pour fonctionner 20 ans, seront amorties en 15 ans. Cela permettra de dégager des moyens pour les démanteler. En outre, les sociétés sont obligées de prévoir un fonds spécial pour le démantèlement. Les câbles seront aussi enlevés et le socle en béton démoli sur une profondeur de deux mètres.
Quid de la dévalorisation immobilière des maisons ? Se basant sur une étude effectuée à Perwez, Air Energy assure qu’il n’existe aucun impact sur ce plan, d’autant plus que le voisinage avec des éoliennes va devenir courant en Wallonie (d’ici 2020, on devrait passer de 280 à 1 000 machines installées).
D’autres questions portent sur la courte distance séparant les éoliennes de la rue des Terres aux Pierres. Un Sautourois évoque les effets que pourrait avoir le projet sur la situation géologique particulière de Sautour.
«Qu'arrive-t-il si de la glace se forme sur les pales», demande cet autre villageois. «Des capteurs détectent le problème et mettent l'éolienne à l'arrêt», lui répond-t-on.
Lors de cette soirée, toutes les questions ne trouveront cependant pas réponse. Mais chacun aura pu au moins s’exprimer. Même le bourgmestre Jacques Rouselle qui, vertement interpellé par ATTAC, rappellera qu’il n’est présent qu’en tant qu’invité et que le collège n’a, à ce jour, pris aucun engagement dans ce dossier. ¦