À Jamioulx, un jeune boulanger passionné reprend le Fournil
À 25 ans, Léo Casagrande a eu l’opportunité de reprendre le Fournil de Jamioulx, la boulangerie-pâtisserie où il travaille depuis six ans.
Publié le 25-01-2021 à 19h48
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Originaire de Nalinnes-Centre, Léo Casagrande a toujours été passionné par la boulangerie-pâtisserie. «Lorsque j'étais ado, j'allais déjà bosser, durant les vacances d'été, à la Palette sucrée, se souvient-il. Je n'aimais pas trop l'école et, en 5e secondaire, j'ai décidé de tout arrêter et je me suis même fait virer de chez mes parents, poursuit-il en extrayant une belle tarte au riz de son four. Je suis donc allé vivre chez ma grand-mère, à Jamioulx, et c'est comme ça que, petit à petit, j'ai commencé à aller bosser au Fournil», nous explique-t-il.
Léo a terminé ses études et obtenu son diplôme au CEFA (Centre d’éducation et de formation en alternance).
Depuis six ans, il travaille comme boulanger au Fournil et, fin de l’année dernière, il a eu l’opportunité de reprendre ce commerce de proximité situé dans un beau bâtiment en pierre, en plein centre de Jamioulx.

Émotion forte
«Lorsque je suis sorti de chez le notaire, j'ai été pris d'une forte émotion car je ne me rendais pas bien compte que j'étais devenu le patron de la boulangerie», nous confie-t-il.
Comme tous les bons artisans boulangers-pâtissiers, Léo commence sa journée à l’heure où la plupart des autres travailleurs l’ont déjà terminée depuis bien longtemps.
«J'ai l'habitude de bosser la nuit. Ça ne me dérange absolument pas. Le matin, on a la satisfaction de rencontrer des clients alléchés par les bonnes odeurs de pains, de pistolets, baguettes, croissants et autres pains au chocolat tout juste sorti du four», déclare-t-il.

Pour Léo, pas grand-chose ne va changer dans le travail, si ce n’est que c’est lui le patron, à présent.
Dans un premier temps, il ne compte donc pas apporter de grands changements à l'organisation de la boulangerie, mais il a quand même quelques idées de nouveautés qu'il commence déjà à appliquer. «Je propose des pains levés aux blés anciens et des baguettes tradition au levain qui semblent plaire à la clientèle, explique-t-il. D'ici un petit temps, j'aimerais proposer un nouveau gâteau tous les quinze jours et me lancer dans la fabrication de pâtisseries plus fines», nous confie-t-il.
Le développement d'un pain de type bio figure également parmi les projets du jeune boulanger-pâtissier jamelovien, qui sort d'une période de fêtes de fin d'année assez costaude. «Nous avons vendu près de sept mille cougnous entre la mi-novembre et la mi-janvier», déclare-t-il.
Il y a donc encore du potentiel pour de jeunes artisans qui souhaitent se lancer et proposer de bons produits artisanaux au cœur des villages.
«La clientèle sent tout de suite la différence entre un pain ou une pâtisserie industrielle d’une grande surface et celle d’une boulangerie artisanale. Il n’y a pas photo, comme on dit».
Léo Casagrande qui commence cette nouvelle année avec un beau défi professionnel à relever.