C’est un «non» inconditionnel et unanime à Ham-sur-Heure-Nalinnes
Les élus, tous partis confondus, ont émis un avis défavorable à la révision des plans de secteur relatif au projet de l’E420-N5.
Publié le 20-01-2018 à 06h00
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Sans surprise, jeudi, le conseil communal d'Ham-sur-Heure-Nalinnes a rendu un avis défavorable sur la révision des plans de secteur portant sur l'inscription du projet du tracé E420-N5 au sud de Charleroi et du périmètre de réservation qui lui est associé. «C'est un non inconditionnel que nous enverrons au Gouvernement wallon», a exprimé le bourgmestre Yves Binon au nom de l'assemblée.
À moins d’un an des élections communales, pouvait-il en être autrement? D’autant que la pression des comités de quartiers s’est intensifiée au cours des dernières semaines. Il est donc bien loin le temps de l’accord entre le pouvoir exécutif wallon et les bourgmestres des communes concernées.
Avant cette prise de position du conseil communal, trois comités de quartiers ont sensibilisé les élus par le biais du processus de l’interpellation citoyenne.
Le quartier du Louvroy serait particulièrement impacté si le projet est accepté dans son état actuel. Au nom du comité de quartier, Alain Hector a rappelé les effets néfastes en termes d’environnement, de nuisances sonores, de nuisances lumineuses ainsi que celles liées aux vibrations. Ces premiers constats furent, dans un second temps, complétés par Caroline Marievoet.
«Nous refusons que le Gouvernement wallon investisse l'argent des contribuables dans des infrastructures démesurées, inefficaces et inutiles», explique cette habitante de Nalinnes. Au travers du terme «démesuré», elle met en évidence ce qu'elle qualifie de projet présenté en dépit du bon sens. «Il nous paraît ahurissant de construire une 2X2 bandes à quelques pas d'une 2X2 bandes déjà existante (la N5) et de constater que ces deux axes se croisent à trois reprises entre Somzée et Loverval», enchaîne-t-elle.
Le troisième intervenant fut Jean-Michel Skwara au nom de l’ASBL «Charleroi Air Pur». Son discours a abondé dans le même sens, en précisant que l’association a formulé des projets alternatifs motivés à l’attention du pouvoir exécutif wallon.
Nuisances attendues dès 2019
Sur le plan politique, le groupe Cap Communal, par l’intermédiaire de la conseillère Isabelle Druitte, a demandé qu’une commission communale soit créée pour réfléchir à des solutions à apporter sur l’augmentation du trafic prévue pour la fin de l’année prochaine.
En effet, la mobilisation des citoyens et des élus contre le projet du «Trident Light» ne résout pas le problème de mobilité de la N5 qui est déjà saturée aux heures de pointes. Par conséquent, l’augmentation du flux de véhicules en provenance de la France engendrera des nuisances pour les quartiers qui se mobilisent actuellement.
Parmi les pistes évoquées pour amenuiser ces futurs désagréments, épinglons la mise en place de déviation pour les poids lourds ou l’aménagement spécifique de certaines voiries. Cette requête a reçu un écho favorable dans les rangs de la majorité.