WeScoop, un réseau social créé à Gerpinnes !
L’application sociale d’Igor Toussaint et Dorian Wery a atteint 150 000 utilisateurs, "et on vise plus haut, bientôt le million, on espère".
Publié le 23-05-2023 à 17h14 - Mis à jour le 23-05-2023 à 17h16
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Le monde du Web est vaste, et le marché des réseaux sociaux est saturé. Mais Tiktok a montré qu’il était encore possible de se faire une place à côté des géants Facebook, Instagram, Youtube ou Linkedin. C’est ce qu’espèrent en tout cas Dorian Wery et Igor Toussaint, deux jeunes de Gerpinnes. Les deux informaticiens ont monté leur boîte il y a six ans mais visent gros avec WeScoop, un nouveau réseau social sur Android et iOS.
"On a commencé à travailler il y a neuf mois et on a lancé WeScoop il y a deux semaines", explique Dorian Wery. Résultat ? 150 000 utilisateurs sur la plateforme, "ces derniers jours on a même eu un pic de 600 000 requêtes en une minute, ce qui a tout fait sauter. Mais c’est évidemment un très bon problème à avoir, ça montre que ça marche". On y retrouve déjà certains grands noms (français surtout) des réseaux sociaux, notamment Sebydaddy et Léa Mary du monde de la téléréalité, Mounir Moons de Tiktok mais aussi AdrienShow, une star française du porno, etc.
WeScoop, c’est un peu un mélange de ce qui marche déjà ailleurs, mais autrement: il y a des stories (photo ou courtes vidéos), des profils où il est possible de suivre des autres personnes ou des créatrices et créateurs, un blue checkmark pour vérifier les personnalités publiques et éviter les faux profils, un outil de prise de vue avec post-production (ajouter du texte, par exemple)… Mais aussi une messagerie instantanée, bien sûr, "qui est cryptée, sécurisée, pour que personne – pas même nous ni les autorités – ne sache ce qui se dit dessus."
WeScoop promet une sécurisation à 100% avec une clé de chiffrement unique, "mais aussi une liberté de parole sur le réseau social lui-même, ajoute Dorian Wery. On respecte bien entendu les chartes de Google et d’Apple pour être sur leurs stores, c’est-à-dire qu’il faut non seulement respecter la légalité mais aussi éviter le sexe, la nudité, l’alcool ou la drogue. Mais on est plus laxes que les géants américains, on ne va pas striker quelqu’un pour une opinion politique ou un décolleté par exemple comme ça s’est déjà vu ailleurs."
Des points contre des cadeaux
Autre fonctionnalité du réseau social: en utilisant l’application, l’utilisateur gagne des ScoopCoins qui pourront être échangés contre des objets physiques (un iPhone par exemple) ou un boost sur le réseau (une place dans l’onglet Discover, une couleur de profil particulière, etc.). C’est ce qu’on appelle la gamification, mais c’est aussi une façon de payer l’utilisateur qui investit du temps sur la plateforme. "On n’a pas encore de business model, pour l’instant on vit sur les fonds de base", répond le co-créateur qui espère lancer une levée de fonds prochainement. "On prévoit évidemment d’avoir des publicités sur la plateforme, parce qu’il faudra bien faire rentrer de l’argent à un moment surtout au rythme auquel on grandit, mais ce n’est pas encore techniquement possible: le code pour cela n’est pas écrit. Et on ne peut pas vendre les données des utilisateurs puisque c’est justement un des points sur lesquels on a décidé de miser… Ce sera encore à déterminer, donc. Pour l’instant, on se concentre sur les bugs – c’est le début, il y en a parfois – et les nouvelles fonctionnalités à implémenter."
Objectif: 1 million d’utilisatrices et utilisateurs d’ici peu. À suivre.