Le village d’Acoz en images, par Alain Guillaume

Vous êtes un Acozien de la première heure?

J’ai vu le jour au pied du Triano, dans la cuisine de l’épicerie familiale Chez Aline, dans ce quartier avec l’église paroissiale, la place publique, l’administration communale, la gare, les écoles, un décor parfait pour passer une enfance, une adolescence et une jeunesse inoubliables. C’est là aussi, entouré d’une famille, de voisins et d’amis que mes racines se sont nourries de la sève du terroir. Les merveilleuses années 50-60-70 m'ont offert une vie associative et sportive particulièrement bien fournie avec le football, la balle pelote, les jeux populaires, les marches folkloriques, les fêtes communales, les bals, etc. Que de souvenirs impérissables qui me rappellent le bonheur d’une vie intense.

Comment est née l’idée de mettre en valeur votre village?

Quand je suis entré dans la cinquantaine, j’ai craint d’être condamné à l’isolement suite à de graves problèmes d’audition. Je devais réagir! Mes proches m’encouragent et me soutiennent. Le 21 août 2007, je crée le blog d’Acoz. Cet outil me redonne des possibilités de converser, de découvrir, d’apprécier et de partager, c’est-à-dire de communiquer. Je me laisse prendre au jeu. Je publie mon premier article et les commentaires me boostent. Je recherche et je me documente pour le plaisir de partager avec tous. On atteint 350 000 visiteurs. Mais quel est l’avenir de cet outil virtuel? Nos nombreuses richesses locales rappelées, développées, dévoilées ont-elles l’assurance de survivre?

Qu’est-ce qui vous a poussé à rassembler ces informations dans deux ouvrages?

Mon épouse et mon fils m’ont proposé un magnifique défi: un livre! Plus de quatre cent cinquante pages, réparties en deux tomes. Je rassemble et sélectionne les textes, je trie les photos et documents avant de mettre le tout en pages. Des chroniques, des portraits, des interviews, le rappel d’événements importants ou ordinaires qui ont marqué la vie de notre cité: le sport, le patrimoine, l’éducation et l’histoire. Bref, tout ce qui m’a touché, ému, interpellé. Me lancer dans la rédaction des articles ne fut pas une partie facile avec comme bagage des études techniques destinées à reprendre l’imprimerie familiale.

Ce troisième ouvrage est-il la continuité des deux tomes «Acoz de A à Z»?

Suite aux éditions des deux tomes «Acoz de A à Z», de nombreuses photos, scannées et prêtées par des connaissances, sont restées dans les tiroirs. L’idée d’un troisième ouvrage germait. La Photothèque Acozienne est née avec plus de 750 documents photographiques légendés, la plupart datant des deux siècles passés, dans un volume de 360 pages. Les photos, tant en couleur qu’en noir et blanc, sont classées par catégorie: les marches folkloriques qui représentent une grande partie de l’ouvrage, la fanfare, le château, les orchestres de ducasse, les usines de Moncheret, la jeunesse, le 900e, le son et lumière, l’administration communale, l’école communale et un peu de tout repris dans le pêle-mêle.

Le blog d'Acoz n'a cessé d'accueillir de nouveaux articles et dossiers. Deux d'entre eux sont particulièrement fournis: Le Moulin d'Acozainsi que L'École du Couvent. Pour ce dernier, plus de 80 photos de classes légendées ont été publiées. "Je me dois de souligner l'aide précieuse que j'ai reçue de la part de Rolande Maroit et Anne-Marie Deguelle, anciennes enseignantes", souligne Alain Guillaume.

Un troisième dossier est consacré à l’histoire du bureau de poste d’Acoz. Là aussi, les descendants de Joseph Éloy, sous-percepteur, ont été réceptifs à la demande de l’auteur. Le tome prend forme et la sortie est prévue pour l’été 2022.

Acoz de A à Z,tomes 1 et 2: 20 euros La Photothèque Acozienne: 18 eurosLes trois ouvrages sont disponibles à l’Imprimerie Guillaume: rue de Moncheret 28, 6280 Acoz071 50.10.43Possibilité d’envoi moyennant les frais postaux de 10 euroshttps ://acozblog.com