L’inventaire des archives paroissiales
Depuis 2019, les membres de l’association veillent à la préservation de nombreux documents stockés dans les caves de la cure.
Publié le 20-08-2020 à 06h00
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Quels sont les objectifs de l’association dans le futur?
À moyen terme, nous aimerions toucher les familles et les enfants. Nous allons développer prochainement d’autres projets pour que le patrimoine soit accessible au plus grand nombre, à toutes les tranches d’âges. Au niveau de la valorisation, j’ai repris le dossier de la villa gallo-romaine d’Ôjète avec un ami archéologue spécialiste des villas romaines de l’Italie. On a repris ce dossier à zéro sur le plan scientifique en formulant certaines hypothèses en fonction des rares données en notre possession, car le site a été fouillé il y a 150 ans. Nous avons réalisé des panneaux didactiques qui ont été installés en juin 2018 dans la villa gallo-romaine.
Quel est le projet sur lequel vous travaillez actuellement?
Nous avons entamé un important chantier au niveau des archives paroissiales reprenant ceux de la cure et des différentes fabriques d’église qui, pour la plupart, sont du 19e et 20e siècles. La plus ancienne pièce est un chirographe de 1515. Le but est de remettre de l’ordre dans toutes ces archives, de les inventorier, de décider de leur préservation à Mons ou sur place, d’avoir une stratégie de préservation et d’accessibilité à long terme. Depuis le début de l’année 2019, nous inventorions et, à l’heure actuelle, nous avons près de 700 dossiers dans l’inventaire qui représente parfois une ou plusieurs pièces(s).
Y a-t-il eu des fouilles récentes sur le territoire gerpinnois?
Au début des années 80, il y a eu des fouilles archéologiques menées essentiellement par des amateurs. C’était sur le territoire de Gerpinnes, à la limite de Joncret, au lieu-dit «al gurti». À l’époque, on avait découvert une nécropole mérovingienne avec des riches tombes aristocratiques, des bijoux, des objets importants. C’est une fouille qui n’a jamais bénéficié de la valorisation scientifique et de la publication qu’elle aurait dû recevoir. Nous essayons, pour le moment, d’assembler les pièces du puzzle au niveau des artefacts trouvés qui sont disséminés dans les musées ou chez les particuliers. On aimerait bien reconstituer le rapport de fouilles et valoriser d’une nouvelle manière auprès de la population ce qui n’a pu l’être à l’époque.