Gerpinnes: «L’histoire est l’héritage d’une société»

Comment l’association a-t-elle vu le jour?

Elle a été fondée à l’initiative d’une poignée de Gerpinnois passionnés par l’histoire et le patrimoine de leur commune. Avec Michel Robert (administrateur) et Philippe Ledecq (trésorier), passionné d’histoire mais surtout de généalogie, j’ai été à l’origine de ce projet en endossant le rôle de président. À l’époque, j’étais encore un jeune bachelier en histoire. Progressivement, nous avons rassemblé des citoyens intéressés par l’histoire, des personnes ayant des connaissances mais aussi des gens ayant des documents ou des collections à valoriser. En décembre 2016, le Cercle d’histoire et de généalogie de Gerpinnes s’est constitué en ASBL.

Pourquoi avez-vous choisi d’évoluer vers une ASBL?

Une des raisons principales pour laquelle nous avons agi de la sorte est la préservation des documents. Nous voulons éviter leur disparition et les rendre accessibles dès que ce sera possible. Nous voulions éviter que les documents appartiennent en propre à des personnes physiques pour assurer la neutralité et la pérennité. Aujourd’hui, nous avons une vingtaine de membres. Ce sont tous des passionnés mais nous sommes deux historiens: moi-même et Hervé De Mori, professeur d’histoire à Loverval. Récemment, notre cercle s’est agrandi avec deux jeunes archéologues: Sarah et Amandine.

Quels sont les objectifs du Cercle d’histoire et de généalogie?

Les activités, fondées sur une participation entièrement bénévole, se structurent autour de trois axes: la recherche historique, la diffusion des connaissances en matière d’histoire locale et la préservation de notre patrimoine sous toutes ses formes. Amateurs d’histoire ou de généalogie, nous sommes animés par la volonté d’effleurer le passé de nos villages, de partir à la rencontre de ceux qui nous ont précédés. La diffusion des connaissances est au cœur de nos préoccupations. L’histoire est l’héritage d’une société et éclaire le présent. Pour cette raison, elle doit être accessible à tous. Transmettre aujourd’hui, c’est embarquer dans le train de l’ère numérique, relever ses défis et en saisir les opportunités. La préservation du patrimoine, c’est offrir les clés du passé aux générations futures.

Comment se traduit la diffusion des connaissances?

Nous avons organisé deux expositions majeures. La première, en 2017 dans le cadre des Journées du patrimoine, sur le chemin de fer et l’industrie intitulée «Gerpinnes la ferroviaire». La deuxième, en 2018 dans le cadre des commémorations du centenaire de l’Armistice, sur les «Gerpinnois dans la Grande Guerre», où nous avons réuni plus d’une centaine de documents iconographiques.