Le Grand Jojo a son musée à Froidchapelle
Le collectionneur Cyril Forthomme s’apprête à inaugurer, à Boussu-lez-Walcourt, un musée en hommage à son ami «Le Grand Jojo».
Publié le 23-07-2019 à 18h00
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La passion de Cyril Forthomme pour Jean Vanobbergen, plus connu sous son nom d'artiste, Le Grand Jojo, a débuté il y a sept ans, lors d'un concert à Silenrieux. Depuis lors,, l'instituteur de 27 ans – qui est aussi connu depuis son plus jeune âge pour sa collection sur Bourvil – a diversifié ses recherches pour consacrer une partie de son temps à l'illustre interprète de Jules César et de nombreux tubes.
Des archives personnelles
Des sorties de scène où il allait le voir, Cyril a progressivement gagné la sphère privée du Grand Jojo. Avec les années, il est même devenu l’archiviste officiel de l’artiste, ce qui l’a amené à collaborer à des émissions de télévision et à la prestigieuse exposition «Génération 80», à Liège.
Venu visiter le musée de Cyril Forthomme consacré à Bourvil et la pièce que lui avait dédiée le jeune homme, l’artiste octogénaire avait pris la décision de lui céder une partie de ses archives en héritage, afin de perpétuer son souvenir.
«Quand je lui ai annoncé que j'avais repris la maison de mes grands-parents, à Boussu-lez-Walcourt, pour la transformer, en partie, en musée, Jean a revu ses positions. Il a accepté de me confier, de son vivant, un grand nombre de pièces et de documents personnels pour autant que je puisse les exposer», explique Cyril Forthomme.
Parmi les reliques qui s’apprêtent à gagner les vitrines du rez-de-chaussée du musée de Boussu-lez-Walcourt, des médailles, des diplômes, mais aussi des photographies familiales et même le livret militaire de Jean Vanobbergen. Relevons que l’artiste a notamment effectué son devoir de citoyen à la base de Florennes.
Ses premiers métiers seront mis en exergue puisque Cyril a récupéré l'album de jeunesse de son ami depuis sa naissance en 1936. Des chapeaux de scène, le képi de On a soif et le costume de Jules César viennent compléter la prestigieuse collection qui en fera le musée officiel consacré à l'artiste belge.
Visite sur rendez-vous
Cyril Forthomme le souligne: il n’est pas question pour autant de laisser tomber Bourvil (voir encadré). Un vernissage privé des deux musées aura lieu le samedi 24 août en présence du Grand Jojo et de personnalités proches du chanteur. Le grand public pourra quant à lui visiter les musées de Cyril sur rendez-vous, les week-ends et durant les congés scolaires.
Pour Cyril, cette transformation de la maison familiale est avant tout sentimentale: «Ma grand-mère qui est décédée l'an dernier m'a fait découvrir cet univers artistique et m'a suivi du début à la fin dans toutes mes démarches. Je ne pouvais pas imaginer ces musées ailleurs. En revanche, je fais la part des choses en scindant la partie habitation de la partie musée».

Comme c’était déjà le cas auparavant, l’étage de la maison de Boussu-lez-Walcourt est entièrement dédié à Bourvil.
Environ 1 000 pièces consacrées à l’acteur-chansonnier français seront exposées. Cyril Forthomme a divisé l’espace en quatre parties. Les visiteurs seront d’abord invités à pénétrer l’univers familial de l’artiste avant d’aborder le volet chansons. Ensuite, la visite les emmènera faire un tour du côté du théâtre et des opérettes, avant de terminer avec le cinéma.
«Tout a été revu avec les transformations. J'ai changé les photos et certaines affiches. J'exposerai un cornet à piston que m'a offert Anne Raimbourg, la petite-cousine de Bourvil. Il y aura aussi une veste du film «Le Capitan», un fauteuil de tournage du film «Le Bossu», des chapeaux et d'autres objets originaux», insiste le collectionneur.
L’actrice française Françoise Deldick, partenaire de Bourvil à cinq reprises et marraine du musée depuis 2011, fera le déplacement depuis Paris pour assister à la réouverture.