12 ans de prison requis contre un pédophile florennois multirécidiviste
Malgré quatre condamnations pour des faits similaires ces 20 dernières années, l’homme a remis le couvert.
Publié le 10-05-2023 à 21h00
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Une lourde peine de 12 ans de prison a été requise, ce mercredi matin par le parquet de Namur, à l’encontre d’un habitant de Florennes né en 1951. L’homme est poursuivi pour des faits de mœurs et de pédopornographie. Un réquisitoire justifié par sa dangerosité, ses antécédents et le risque de récidive. Le passé judiciaire de ce septuagénaire ne plaide pas en sa faveur puisqu’il a déjà été condamné à quatre reprises, pour des faits similaires, à des peines de 18 mois, 3 ans et 6 ans de prison ainsi qu’à un internement de près de 9 ans.
On lui reproche premièrement une atteinte à l’intégrité sexuelle commise en mars 2021 à Onhaye, sur une jeune fille de huit ans. Il a tenté de l’embrasser sur la bouche et a eu les mains baladeuses, ce qu’il conteste. Durant cette même période, il a touché les fesses d’une autre jeune fille née en 2009. “Elle faisait du patin à roulettes, je l’ai simplement poussée”, dit le prévenu. Le parquet de Namur rappelle tout de même qu’avant ces faits, le septuagénaire a envoyé des messages durant cinq mois à cette gamine. “Elle ne répondait pratiquement jamais mais il se montrait insistant.”
”Un pédophile ne fera pas de mal à un enfant”
Enfin, de nombreuses photos à caractère pédopornographique ont été retrouvées sur son ordinateur. Là encore, le prévenu conteste. “Je ne sais pas comment elles sont arrivées là. Mais j’ai été piraté à six reprises.”
Élément interpellant, l’homme a une vision très particulière de la pédophilie. “Un pédophile a une affection exagérée mais ne fera pas de mal à un enfant et ne lui touchera pas le sexe, contrairement à un pervers sexuel”, explique-t-il. Une déclaration jugée “inquiétante” par le président du tribunal.
Aux yeux de Me Delhez, qui assure la défense du prévenu, la peine requise par le parquet de Namur est bien trop lourde. Le pénaliste demande un maximum de cinq ans de prison, ce qui permettrait à son client de bénéficier d’un sursis probatoire.
Jugement le 7 juin.