Au final, ce sera à la Commune d’agir
Expert en matière d’écoulement par ruissellement, le Giser peut donner des conseils. Mais c’est à la Commune de prendre les décisions et d’agir.
Publié le 25-02-2022 à 06h00
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/HDM5G46YBJG77OAXZRFS6IACGQ.jpg)
La cellule Giser (Gestion intégrée sol – érosion – ruissellement) est le second organisme expert dont s’est entourée la Commune de Florennes suite aux inondations.
"Nous nous occupons de la problématique des écoulements par ruissellement", explique Florence Hecq. "Les causes principales sont le changement climatique, l'urbanisation, l'agriculture intensive sur grands espaces et le manque d'entretiens des fossés." Si le risque zéro n'existe pas, il est possible de le limiter et de tenter de le gérer au mieux. Comment? En agissant sur l'érosion des sols afin que les ouvrages hydrauliques puissent amener l'eau jusqu'à son exutoire.
"En matière d'agriculture, il est conseillé de diviser les grandes parcelles en plusieurs morceaux. Cela peut se faire en laissant des bandes enherbées, en plantant des haies ou en conservant des prairies pérennes. Il est également conseillé de travailler le sol le moins possible et de conserver les résidus de culture sur place", explique l'experte du Giser. Les cultures sous plastiques sont à éviter afin d'avoir une meilleure couverture du sol tout au long de l'année. Florence Hecq évoque aussi la possibilité de créer des fascines pour protéger les voiries des coulées de boue, en milieu agricole et en cas de fortes pluies. Des fossés à redents permettent aussi de retenir l'eau à différents étages et surtout d'en réduire la vitesse.
Au niveau urbanistique, les graviers et les écorces sont à éviter car tout est emporté en cas de fortes pluies. Un marché a été passé afin de réaliser des relevés topographiques et des modélisations mathématiques dans le bassin de la Thyria.
"Au final, si nous pouvons conseiller, c'est à la Commune, aux riverains et aux agriculteurs d'agir pour limiter les risques d'inondations", conclut-elle.