Conseil de Florennes: un plaidoyer pour les écoles
Le conseil communal de Florennes a entendu un vibrant plaidoyer de l’échevin de l’Enseignement visiblement excédé par la situation des écoles.
Publié le 28-01-2022 à 11h04
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Grégory Chintinne a tout de suite donné le ton: "La situation actuelle dans les écoles est inquiétante et prête à réfléchir! La situation réelle, c'est que nous avons reçu cent circulaires depuis le début de la crise! Et souvent elles parviennent le vendredi à 17 h pour être mise en œuvre le lundi matin. Malheureusement la situation empire. Je ne peux pas mettre en permanence les services sous pression"
L'échevin regrette aussi que les parents soient informés avant l'envoi des circulaires et que les vérités changent sans cesse: "Le personnel fait le maximum mais dans les conditions actuelles, ça devient désespérant. Je conteste la manière et la vision à très court terme de la situation." Avant de venir à sa critique principale: " Nous avons une mission de pédagogie, et cet objectif, on le manque. On a privé les enfants de deux années d'éducation et de pédagogie, c'est moche! On ne peut pas gérer la pédagogie par des circulaires. Il faut retrouver le bon sens et l'honnêteté vis-à-vis de nos équipes! Il y aura une grève et je suis d'accord avec ça."
Sur l’écran partagé, une indignation commune se lit sur les visages. L’ambiance électronique est plombée, d’autant que Grégory Chintinne se montre d’habitude optimiste et enthousiaste lors des conseils. L’échevin Antonin Collinet, lui-même enseignant, rappelle que ses collègues peuvent faire preuve d’adaptation dans leur mission. Le bourgmestre, lui, évoque les formidables capacités des "têtes blondes".
Bien sûr l’alchimie qui se crée dans la classe transforme enfants et adultes et souvent les conduit vers le haut, mais il existe des conditions matérielles élémentaires. Le cri de détresse de Grégory Chintinne, qui n’est malheureusement pas isolé, montre que ces conditions élémentaires ne sont plus toujours réunies.