Doische : viol présumé d’une jeune femme de 20 ans

Un homme né en 1954 doit répondre du viol présumé d’une jeune femme de 20 ans, commis le 30 octobre 2022 à Doische.

S. M.
 Un homme de 26 ans a comparu pour des faits de violence à l’égard de sa grand-mère.
L'homme de 69 ans conteste le viol. ©ÉdA – Florent Marot 

Un homme âgé d’une bonne soixantaine d’années a eu un début de relation sexuelle avec une jeune femme de 20 ans, le 30 octobre 2022 à Doische. Des faits qui lui valent aujourd’hui d’être poursuivi devant le tribunal correctionnel de Dinant, pour viol. Deux ans de prison ont été requis à son encontre. Le principal intéressé parle, lui, d’une relation consentie.

Les faits se sont passés dans un camping de la commune de Doische, que le prévenu et la famille de la victime ont l’habitude de fréquenter les week-ends et durant leurs congés. La jeune femme était seule dans la caravane familiale ce jour-là. Après avoir entamé la conversation avec elle et dévié sur des questions à connotation sexuelle, le prévenu est allé plus loin dans ses gestes. Jusqu’à la pénétration digitale. Cela, le principal intéressé ne le conteste pas. Mais il n’y a pas eu viol, selon lui. “Elle n’a pas crié. C’était consenti”, dit-il. Il s’est arrêté lorsque la jeune fille le lui a demandé.

Un morceau de bois

Du côté des parties civiles, on retrace le contexte de cette journée du 30 octobre 2022. “La famille était là depuis huit jours. Ce jour-là, les parents avaient quitté le camping pour rentrer chez eux car ils n’avaient pu avoir de congés supplémentaires mais leur fille était restée sur place. Cela fait trois ou quatre ans que mes clients connaissent le prévenu. C’est principalement le papa qui entretenait une relation amicale avec lui. Pourquoi donc ce monsieur est-il allé à la rencontre de cette jeune fille alors qu’il n’a habituellement aucun échange avec elle ? ”, questionne l’avocate.

Le fait que la jeune femme n’a pas réagi immédiatement lorsque le sexagénaire est passé à l’acte ne veut pas dire consentement. “C’est une jeune fille studieuse, qui n’avait jamais eu de relation sexuelle auparavant. Elle n’était pas outillée pour lutter contre cette agression. Elle s’est retrouvée figée, dans un état de sidération qui l’a empêché de réagir. C’était un morceau de bois. ”

Dans cette affaire, hormis la déclaration de la victime présumée, il n’y a pas d’élément à charge, souligne la défense. “Mon client comparait dans le cadre d’une procédure accélérée, il faut en assumer les conséquences. On n’a pas d’expertise de crédibilité des dires de la victime et on n’a pas l’audition du couple chez qui la jeune fille s’est rendue après les faits. On ne peut pas condamner quelqu’un sur base des propres et uniques déclarations d’une victime”, plaide Me Donatangelo qui demande l’acquittement. Le juge Jadin tranchera pour le 16 juin.

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