Une galerie d’art à Vaucelles
Peinture et sculptures se croisent dans une maison de Vaucelles. La prochaine expo s’ouvrira dimanche et sera consacrée à Michel Jamsin.
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Publié le 28-09-2013 à 06h00
Les galeries d'art sont rares à Vaucelles. Vous n'en trouverez qu'une, ouverte récemment dans une bâtisse de pierre de la rue des Moulins. Trois pièces sobres et lumineuses dédiées à la peinture et à la sculpture. Elles ont été aménagées par José Hubert, le propriétaire. Celui-ci explique cette aventure pour le moins téméraire: «Le défi c'est essayer de faire venir ici les gens de la ville. Les amener à venir voir des artistes de renom à Vaucelles. Nous ouvrirons aussi à quelques jeunes moins connus mais talentueux.»
Les exposants répondent présents, surpris par ce calme propre aux maisons empierrées de village, attirés par l’endroit différent des lieux d’expositions habituels. Il est vrai que la sérénité du cadre extérieur facilite l’admiration des encadrés intérieurs. Le public intègre parfois la visite dans une balade plus large dans l’Entre-Sambre-et-Meuse, les Ardennes françaises ou en complément d’une escale gourmande à Hierge.
C’est dans ce cadre que se tiendra la prochaine exposition consacrée à Michel Jamsin. Il succédera à un autre Belge, Marc Hubert, artiste matérialiste et fils de José dont les peintures et les très belles sérigraphies consacrées à Charleroi ont occupé la galerie jusqu’à cette semaine. Michel Jamsin développe son art figuratif depuis de nombreuses années et sous des formes très éclectiques, allant du spectacle à la peinture en passant par la sculpture ou la bande dessinée.
Artiste offensif
Il a notamment été cofondateur du groupe néoexpressionniste Maka et évoque une parenté artistique avec Bacon, Freud et Goya. José Hubert nous le présente en ces termes: «Il y a deux facettes à l'art. D'un côté, celui qui va bien dans le living sans choquer, reposant, contemplatif. De l'autre, celui qui interpelle, répercute un cri, reflète le tragique. Jamsin est plutôt de ce deuxième type, son art est brut, offensif.» On y trouve en effet de la couleur vive, du mouvement inscrit dans des textures très denses, mais également de nombreux portraits de femmes, parfois simplement faits de traits noirs et puissants. Leurs regards captent l'attention et invitent au dialogue.
Le vernissage se tiendra dimanche. L’expo sera ensuite ouverte à un public que José Hubert espère large et diversifié. N’oubliant pas l’ancrage local de son entreprise, il essaye de nouer des partenariats avec d’autres pôles de la région. Les écoles attirent tout particulièrement son attention, tant il espère faire découvrir l’art aux plus jeunes et ainsi transmettre sa passion.