Une institution de Couvin condamnée après la grave brûlure d'un résident
L’éducateur qui l’accompagnait au moment des faits, poursuivi devant le tribunal pour coups et blessures involontaires, a été acquitté. Mais l’institution est, elle, condamnée.
Publié le 14-03-2023 à 21h59 - Mis à jour le 14-03-2023 à 22h48
:focal(2411x1572:2421x1562)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/YCC72O4SZBCNXI3CDNSJDLQXUE.jpg)
Le 11 mai 2016, le résident d’une institution couvinoise qui accueille des personnes présentant une déficience mentale a été grièvement brûlé par de l’eau bouillante. Température estimée: entre 55 et 58°. L’éducateur qui l’accompagnait au moment des faits était poursuivi devant le tribunal correctionnel de Dinant pour coups et blessures involontaires par défaut de prévoyance tout comme l’institution, poursuivie en tant que personne morale.
La victime, autiste profond, a été brûlée au 2e et 3e degré sur 30% du corps. "Elle a été hospitalisée à l’IMTR, a été placée dans un coma artificiel et son pronostic vital était engagé en raison du risque d’infection lié aux brûlures", précisait le parquet de Namur.
Selon ce dernier, 27 problèmes liés à l’eau ont été relevés par des membres du personnel entre mai 2015 et avril 2016. Une solution avait pu être trouvée par le service technique mais il fallait tout de même attendre quelques secondes avant que l’eau ne soit à la bonne température. Tout le personnel était au courant de la procédure à suivre.
Ce mardi matin, le tribunal correctionnel de Dinant a condamné l’institution couvinoise à une simple déclaration de culpabilité, vu le dépassement du délai raisonnable. L’ex-éducateur a quant à lui été acquitté. Le tribunal ne pouvait condamner que le prévenu ayant commis la faute la plus lourde. Il a estimé qu’elle avait été commise par l’institution.