Couvin: de fausses attestations de présence pour éviter la prison à son fils
Une mère de famille a envoyé des fausses attestations de présence à l’agent de probation de son fils, pour lui éviter la prison, début 2019.
Publié le 07-03-2023 à 16h01 - Mis à jour le 07-03-2023 à 16h07
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Une mère de famille et son fils, qui souffre d’un retard mental, sont poursuivis pour faux et usage de faux devant la justice dinantaise. La première citée a falsifié, entre le 25 janvier et le 24 mai 2019, plusieurs attestations de présence de son fils auprès de l’ASBL couvinoise “Le Répit”, service d’accompagnement psychosocial spécialisé en matière d’assuétude.
Fréquenter cette association faisait partie des conditions imposées par un juge à son fils dans le cadre d’une autre affaire pénale. Ce dernier s’est d’abord plié à cette condition mais a, à un moment, cessé de s’y rendre. "J’ai conservé sa dernière attestation de présence et j’ai modifié les dates pour lui éviter la prison", dit la mère. Ces fausses attestations ont été envoyées à l’agent de probation de son fils qui s’est rapidement rendu compte de la supercherie.
Si le fiston n’a pas modifié ces attestations, le parquet de Namur lui reproche néanmoins de les avoir utilisées. "Vous saviez ce que votre maman avait fait mais à aucun moment vous n’avez téléphoné à votre agent en lui disant qu’elle avait fait une bêtise. Vous vous êtes présenté en commission de probation en sachant que ces pièces étaient dans votre dossier." Deux peines de travail sont requises à l’encontre des prévenus.
Me Somers, qui représente mère et fils, plaide la peine de travail pour la première et l’acquittement du second. Selon elle, ces fausses attestations ont été transmises par mail et son client n’en était pas informé. Jugement le 4 avril.