Tournage dans la région: Les Rivières pourpres dévalent sur le Viroin
Deux épisodes de la série "Les Rivières pourpres" sont tournés en ce moment dans la région de Couvin et Viroinval. Le tournage s’étalera sur plusieurs semaines.
- Publié le 16-02-2022 à 16h28
Six petits cercueils blancs disposés autour de l’imposant calvaire du cimetière: l’ambiance était lourde, ce mercredi à Olloy, pour une cérémonie d’adieu particulière. La foule amassée pour l’occasion n’était heureusement là que pour de la figuration, dans le cadre du tournage d’un épisode de la quatrième saison des "Rivières pourpres", une série de thrillers franco-belge.
"L'histoire se produit dans un village secoué par la mort de plusieurs enfants dans un accident, nous décrit Sabine Barthelémy, productrice. Une vindicte populaire anime les villageois qui cherchent absolument le coupable de cette tragédie."
Autour du cimetière ollégien, c'est donc l'animation. "C'est une grosse journée, nous explique Jean-Pierre Garrabos, directeur de production. On compte une bonne cinquantaine de figurants et une soixantaine de personnes au sein de nos équipes."
Les deux acteurs vedettes de la série, Erika Sainte et Olivier Marchal, ne sont pas encore présents. C'est un couple d'acteurs franco-belge, Diane Dassigny et Baptiste Sornin, qui se trouve à l'entrée du cimetière, interrogé par des faux journalistes à l'occasion des funérailles. "On doit faire vite car à cette saison, il n'y a que huit heures de clarté, nous confie Jean-Pierre Garabos. La pause de midi sera d'ailleurs réduite à une demi-heure plutôt qu'une heure d'habitude".
Des scènes tournées dans toute la région
Olloy n’est pas la première adresse du jour. Dès le petit matin, le matériel avait été déployé sur la place de Vierves, pour une séquence dans le local du jeu de balle.
"Nous tournons dans la région pendant plusieurs semaines, ajoute-t-il en listant des lieux de tournage: Il y a beaucoup de scènes prévues en forêt. La gendarmerie, elle, a été reconstituée au centre Louis Delobbe à Olloy. L'ancienne école est utilisée aussi, et des scènes seront prises dans les rues du village."
Deux-trois maisons ont été louées pour quelques journées de prises de vue et le pont du chemin de fer servira de décor également.
"Ensuite, nous partirons vers Villers-la-Ville, les Grottes de Han, Spontin et Ermeton-sur-Biert. En avril, nous reviendrons sur Couvin, à Cul-des-Sarts, dans un ancien hôtel et par-ci par-là dans la région."
" Nous avons deux épisodes à tourner, ajoute Sabine Barthelémy. Le deuxième se déroule dans le milieu artistique, dans une école d'art avec des élèves surdoués et une professeur renommée. Un meurtre se déroule, en lien avec la peinture de cette prof…"
Le tournage de ces épisodes se poursuivra jusqu’au 18 avril, avec des équipes franco-belges qui logent dans des gîtes et hôtels en Entre-Sambre-et-Meuse.
Erika Sainte et Olivier Marchal participeront à ces tournages, bien entendu. Ils devraient arriver sur Viroinval dès ce jeudi.

Jean-Pierre Garrabos, pourquoi venir à Couvin et Viroinval et plus spécifiquement à Olloy?
Avec Umédia, nous avons déjà tourné "Trois jours et une vie" à Olloy, il y a trois ans. À cette occasion, j’ai découvert la région, que j’ai adorée. J’ai même failli acheter une maison à Oignies depuis!
Quand j’ai su que l’on recherchait une région vallonnée et boisée, j’ai tout de suite proposé de revenir ici.
Le choix du décor naturel est si important?
Dans cette série, le décor est un personnage à part entière. L’un des personnages les plus importants. Nous tournerons plusieurs scènes dans les bois. Nous avons d’ailleurs eu une frayeur: nous avions trouvé une cabane qui nous convenait bien mais, il y a quelques jours, on vient d’y faire une mise à blanc, tout autour! On vient heureusement d’en retrouver une autre pour le tournage…
Et donc Olloy convenait parfaitement…
Au départ, j’ai proposé Treignes. Puis le réalisateur a flashé sur Olloy, avec la flèche particulière de l’église, les rues et la vue autour, ainsi que le cimetière avec ce Christ si particulier au milieu. C’est pour cela que l’on revient dans la région. Ce fut d’autant plus facile que, maintenant, je connais un peu de monde ici!