Des pompiers français en Belgique et inversement
C’est une première: les services de secours belges et français vont régulièrement s’entraider de part et d’autre de la frontière.
Publié le 03-02-2018 à 06h55
La coopération transfrontalière entre les pompiers belges et Français avance à grand pas. C'est une première pour les secouristes de la zone DinaPhi: ils peuvent à présent compter sur leurs homologues français du département Ardenne SDIS 08 en cas de manque d'effectifs dans les casernes proches de la frontière. «La France connait le même problème que nous au niveau des pompiers volontaires. Il arrive parfois d'avoir un manque d'effectif, alors dans ces cas-là nous irons les aider», explique Gilles Boonen, le porte parole de la zone DinaPhi. Depuis mercredi, les dispatchings des services de secours peuvent voir en temps réel la disponibilité en moyens humains et matériel de chaque côté de la frontière. Il s'agit d'une vraie avancée au niveau opérationnel.
Pour la zone DinaPhi, plus question de parler de catastrophe pour venir en aide. «On parle d'intervention ordinaire, un incendie ou un accident. Il s'agit de secourir au plus vite les personnes en danger! Pour certains villages, les pompiers français sont plus rapides que nous et vice versa. D'où la rapidité d'intervention .»
Exercice commun
Ce vendredi, une délégation belge s'est rendue à la caserne de Rocroi pour un exercice commun. Fort de leurs expériences avec la N5, ils ont été invités avec leurs véhicules de balisage pour effectuer une démonstration. «Notre véhicule de balisage est actuellement en commande. Si un accident se produit sur le tronçon entre Bruly et le Piquet, nous ne disposons pas de moyens suffisants pour sécuriser les lieux», explique le capitaine adjoint de groupement opérationnel, Francois Xavier Malnoury.
Dans ce cas, ce sera aux pompiers Couvinois d’intervenir en premier. Le véhicule de balisage français le plus proche se situe à 30 kilomètres. Un procédé de win-win entre les casernes.
Les négociations se poursuivent même si dans le fond la collaboration existe déjà. Certains points doivent encore être mis sur la table, tels que: Les moyens de communication sur les terrains. Les aspects juridiques figurent aussi à l’ordre du jour des prochaines réunions.