Vélo solex : le retour par chez nous
Malgré le temps on ne peut plus maussade, ils étaient une bonne trentaine grimpés sur leur solex pour une balade de 60 km.
Publié le 04-04-2015 à 06h00
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Ils étaient là pour le temps d’une balade que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître mais que les plus âgés ont pu voir de l’autre côté de la frontière française. Le solex, s’ils ne l’ont pas pratiqué, ils l’ont toujours envié. Car à une époque, pour le petit Belge de moins de seize ans, ce vélo était le paradis, la rapidité de déplacement. En France, ce vélo à moteur pouvait être conduit dès l’âge de 14 ans et faisait le bonheur de beaucoup de jeunes. Bien sûr le moteur état bridé et bien sût ce n’était pas l’autonomie complète car dans les côtes il fallait encore pédaler mais rien que l’impression de vitesse des petits vroum vroum procurait le bonheur suprême.
Le retour
Et ce dimanche, sous la pluie hélas, le solex est revenu dans la région pour dévaler nos pentes et grimper nos côtes. Et juré! Les pilotes n’étaient pas des ados de 14 ans mais des adultes qui revivent plus de six mois sur l’année leur plaisir d’ado. Le B. solex Club est effet composé de membres dont les âges varient entre 19 pour le plus jeune et 71 ans pour la plus âgée. Il compte actuellement près de 300 membres venus de tous les coins de Belgique, de France et de la Hollande. C’est le multilinguisme assuré mais quand on aime on se comprend vite.
Le club
Le siège de ce club est à Beaumont, l’endroit où il est né d’une rencontre fortuite entre Michel Cotton, l’allumeur, le déclencheur de l’étincelle et Nicole Petit, l’allumée, oserait-on écrire. Michel avait un solex dans son grenier et cherchait à le remettre en route. Nicole avait un ami bricoleur et le solex un jour s’est mis à rouler à nouveau déclenchant l’envie à ceux qui le voyaient d’en avoir un. De fil en aiguille, de balades en parlotes et en rencontres, le club est né et organise chaque année plusieurs sorties en Belgique quand il ne participe pas à des voyages découvertes dans d’autres pays. C’est l’occasion d’apprécier d’autres régions, à son aise, de se rencontrer aussi et d’échanger des idées solex bien sûr pour se taper en finale un petit gueuleton régional à chaque fois.
Et, à voir la binette des participants sous leur casque, car il est obligatoire maintenant, on se dit que ce n’est pas si mal finalement ce solex qui dans sa structure de lettres possède presque le mot soleil alors que ce dimanche il pleuvait comme vache qui pisse.