Chimay: des élèves de l’athénée accueillent des aînés
Dans le cadre d’un projet de classe sur les différences, la classe de 6e primaire de l’athénée royal de Chimay a rencontré des aînés.
Publié le 13-12-2019 à 00h00
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«Quand mon arrière-grand-mère est décédée, je me suis rendu compte que je ne lui avais pas assez rendu visite. Maintenant, j'essaye de compenser en m'investissant plus auprès des personnes âgées», confie l'un des étudiants de 5e «Éducation» de l'athénée royal qui encadrent leurs cadets de 6e primaire à l'occasion de leur journée intergénérationnelle dédiée aux différences. C'est en collaboration avec leur titulaire, Christelle Bastin, Mme De Clercq, professeur de la section socio-éducative et Isabelle De Wee, de l'ASBL ACYRES labellisée PCI (Promotion à la citoyenneté et à l'inter culturalité), que le projet, intégralement subsidié, permet aux enfants de s'interroger sur les problématiques rencontrées par tous ceux différents de la norme. <>Que ce soit au niveau financier, culturel, du handicap, de la monoparentalité ou encore de la couleur de peau, les enfants sont amenés à se poser des questions sur toutes les différences notamment en construisant le jeu «Un chemin vers moi» au fil des ateliers», explique la coordinatrice du projet.
Pour les épauler dans l'organisation et l'accueil des aînés, ils ont pu compter sur l'appui des étudiants de 5e secondaire qui se sont réjouis de leur implication dans ce projet. «Leur cursus est une filière qualifiante. Au terme de celle-ci, ils seront aptes à postuler un emploi d'éducateur. Dès lors, cette journée d'observation me servira d'évaluation formative», explique leur professeure.
«Il manque la solidarité»
Pour cette journée intergénrationnelle, les jeunes ont invité les aînés qui fréquentent l'ASBL L'Étincelle ainsi que des grands-parents des élèves de l'école. «C'est une superbe idée et cela devrait se faire plus souvent», lance l'un d'entre eux, qui continue: «Pour la plupart, vous avez tout le confort matériel mais il vous manque l'essentiel, les relations familiales et amicales. Notre enfance a été sans nul doute plus rude au niveau du confort de vie. Mais notre enfance était plus simple, plus solidaire et fraternelle. Nous pouvions compter les uns sur les autres. Aujourd'hui, ce qu'il manque, c'est la solidarité.»
Les questions prévues en classe ont vite été épuisées. C’est alors dans les différents ateliers ludiques, de créativité ou de solidarité envers les SDF de Charleroi que les échanges ont permis aux plus jeunes d’apprendre de leurs aînés. Et ce, à leur plus grande joie.

L'un des outils de ce projet intergénérationnel est le jeu pédagogique «Un chemin vers toi» construit au fil de ses différentes utilisations dans les écoles par Isabelle De Wee. Destiné à faire réfléchir sur les différences, ce jeu sera édité comme support pédagogique à la fin de cette année scolaire, grâce à un financement de la Fédération Wallonie Bruxelles. «Ce jeu est enrichi grâce à la participation d'enfants et de jeunes de tous les âges sur des thématiques basées sur les différences. Chacun est amené à se mettre à la place de l'autre qui peut être stigmatisé pour sa différence et à se poser les questions sur ses réactions ou actions envisageables.»