Ali, le futur coiffeur irakien
Au cours de leur visite, les quatre jeunes filles ont rencontré Ali, un jeune Irakien de 25 ans qui a obtenu le statut de réfugié politique chez nous.
Publié le 16-03-2018 à 06h00
C’était son dernier jour à Chimay puisqu’en outre, il vient de trouver un logement à Charleroi.
«Je commence une nouvelle vie», confie-t-il aux collégiennes dans un français encore hésitant. Je suis arrivé en Belgique en 2015. Avant, j'habitais en Irak mais j'ai eu des problèmes avec Daech et j'ai dû m'enfuir par la Turquie, la Grèce, la Macédoine, la Serbie… Cela a pris trois mois de voyage, à pied, en bateau, en train. Un ami m'a dit de venir en Belgique.»
Une des élèves lui demande comment il passe son temps. «Je suis toutes les journées à Charleroi pour apprendre le français, répond le jeune homme. Je pars tôt le matin en bus. Dans cette ville, je veux devenir coiffeur pour hommes et femmes. Je l'étais déjà en Irak. Mais c'est plus difficile pour ouvrir son salon ici et je vais suivre des cours.»
Ali explique qu'il a encore de la famille en Irak, notamment sa mère et un frère avec qui il a des contacts réguliers par Messenger. «Et tu n'as pas envie de rentrer en Irak un jour?», demande Danaé. «Non, ma vie est ici maintenant, confie-t-il. Je me sens bien en Belgique. En Irak, où j'habitais, tout est détruit.»