Cerfontaine: Émie a été choisie pour une mission de bénévolat au Bénin

Mais c’était sans compter sur les hasards de la vie quand une prof de son école, Coralie Derzelle, a décidé de raconter aux élèves des dernières années d’humanités l’expérience qu’elle avait vécue au moment de ses études: accompagner l’ONG DBA en Afrique durant quelques semaines des vacances.

Depuis plus de 30 ans, DBA (Défi Belgique Afrique) se donne deux objectifs pour construire un monde plus solidaire. Le premier, est de former les jeunes de Belgique de la 4e à la 7e secondaire à mieux comprendre les inégalités mondiales et à s'engager pour lutter contre celles-ci. En leur faisant confiance, DBA veut ainsi permettre à ces jeunes de devenir des Citoyens responsables actifs critiques et solidaires, des CRACS.

Le second objectif, c’est d’accompagner les populations d’Afrique dans leur autonomisation, en partenariat avec des ONG locales. À ce titre, DBA et ses partenaires, d’une part soutiennent l’Agriculture familiale durable en appuyant des initiatives locales bénéficiant tant aux hommes qu’aux femmes et d’autre part, organisent des formations citoyennes pour mobiliser la jeunesse africaine.

Partante

Le projet motive directement Émie, qui en informe immédiatement ses parents. L’enthousiasme d’Émie est à ce point que Marjorie et Christophe, son beau-père qui n’est autre que le bourgmestre local, ne peuvent qu’accepter d’autant plus que la jeune Cerfontainoise veut impérativement financer elle-même les coûts liés au projet.

Cinq autres étudiants chimaciens veulent être de la partie et la première formation en septembre leur indique que DBA collabore avec 6 pays africains, le Sénégal, le Burkina Faso, le Maroc, Madagascar, le Rwanda et le Bénin.

Si ce premier contact avec l’ONG ne leur précise pas encore la destination qui sera la leur, il leur permet par contre de se connaître et surtout de vivre dans les conditions qui seront leur quotidien sur place, soit une vie sans signe de richesse. Dès lors, pas de téléphone portable, pas d’appareil photo, pas de bijou et tout ce qui agrémente notre vie de tous les jours.

Bénin

Tout cela ne décourage nullement Émie et ses amis. Et le 15 décembre, un courriel s'affiche sur l'écran de son portable: "Tu es retenue et ta destination sera le Bénin".

Reconnaissant ne pas pouvoir situer le Bénin sur la carte d’Afrique, Émie plonge directement sur Wikipedia et autres moyens d’information pour glaner quelques infos dont le fait qu’on y parle le français et que le pays est très pauvre.

Finalement, durant ces vacances de Pâques, elle sera accompagnée au Bénin de Perrine et Arthur, deux autres élèves du collège. L’aventure est sur les rails mais il reste du chemin.

Quand Émie a fait part de son projet à ses parents, elle y a inclus une condition: "Je veux financer tout moi-même". Un coût de 1030€, sans négliger les vaccins indispensables. Pas que ses parents ne puissent faire l'effort financier mais cette impérative condition fait honneur à la jeune cerfontainoise.

Émie a contacté un ami, Rémy Hanoulle, qui œuvre dans l’événementiel, et elle s’est décidée bien vite, via facebook, à vendre des bics au prix de 2€.

L’opération se révèle être un beau succès, les invendus se comptent pour l’instant sur les doigts de quelques mains seulement. Les réseaux sociaux lui permettent aussi de rentrer en contact avec des "anciens" des projets DBA qui lui prodiguent quelques bons conseils. Et s’il reste encore quelques sous à grappiller, Émie puisera dans sa cagnotte de travail de vacances.

En avril prochain, durant les deux semaines de vacances de Pâques, Émie s’envolera pour le Bénin, une toute petite valise sous le bras et oubliant durant une quinzaine, GSM, montre, collier, bague et autres bijoux. Destination, le sud du Bénin et plus particulièrement le département de Zou. Pour qu’y faire? Jusqu’ici, c’est la totale inconnue. Mais Émie est confiante et surtout impatiente de s’envoler vers l’Afrique, un continent dont elle rêvait depuis bien des années.

Pour aider Émie dans son beau projet humanitaire, il reste quelques bics. On peut aussi la contacter: Émie Bombeck sur Messenger ou tout simplement le 0473 27 31 78. Elle devrait décrocher car, pour le moment, elle peut toujours utiliser son portable…