La rue de Sartiau se dégrade dangereusement
À Biercée, les riverains se plaignent des nuisances consécutives au trafic en constante augmentation sur la N59. Le danger est réel.
Publié le 15-03-2022 à 06h00
Dans l’entité de Thuin, le petit village de Biercée semble si paisible. Un village où il fait bon vivre "ensemble" comme on dit, où tout le monde se connaît. Mais derrière ces apparences se dresse un réel souci qui contrarie quotidiennement les riverains de la rue Sarteau: l’insécurité liée à l’augmentation du trafic. Comme ceux de Donstiennes l’avaient fait lors de la première réunion de quartier, les habitants ont relayé leurs craintes, leur mécontentement et leur ras-le-bol auprès des autorités communales.
On le sait, la Région wallonne a mis le dossier de la N54 au frigo. Ce n’est donc pas demain la veille qu’un tronçon de voie rapide entre Erquelinnes et Lobbes verra le jour et permettra ainsi de relier Maubeuge et le nord de la France à Charleroi. Au grand dam des Biercéens qui vivent le long de la N59 et qui, pour reprendre leurs mots, subissent un véritable calvaire du fait du nombre croissant de transporteurs empruntant cette voirie.
Cette situation a pour conséquences qu’outre une vitesse excessive des véhicules, on constate que la voirie se dégrade sur les bas-côtés, que les camions empruntent lorsqu’ils se croisent. Des nids-de-poule apparaissent. Le tarmac se fissure par endroits. À terme, ce ne sont pas les emplâtres régulièrement posés qui peuvent rendre à la voirie sa prime jeunesse. Tous ces désagréments dérangent les riverains, sans évoquer celui des vibrations perçues à l’intérieur de leur domicile.
Les autorités communales sont conscientes de la situation et n’ont pas attendu les doléances pour agir. Lors de plusieurs rencontres avec le SPW, la rue Sartiau étant une voirie régionale et non communale, des pistes ont déjà été avancées dont celle de l’installation d’un radar tronçon partant du dessus de la rue de la Grattière jusqu’à la sortie du village.
Mais le risque est réel de repousser le trafic vers d’autres voiries, par exemple vers la rue de la Brûlée, empruntée souvent par les automobilismes venant de Beaumont. Un riverain propose même l’interdiction du trafic de camions dans Biercée. Mais selon la bourgmestre, ce n’est pas envisageable car il existe aussi des entrepreneurs locaux qui doivent pouvoir travailler. Bref, la réflexion est ouverte. Il reste à trouver des actions concrètes. On parle de sensibilisation. Et pourquoi pas l’occupation de la voirie par les riverains? L’idée fait son chemin. À suivre.