Feu vert pour les éoliennes de Renlies 2
Le projet éolien Renlies 2 a obtenu le feu vert des autorités. Mais la Commune et des riverains vont introduire un recours au Conseil d’État.
Publié le 12-02-2022 à 06h00
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Un récent courrier du fonctionnaire délégué Alain Lebecque et du fonctionnaire technique Daniel Vanderwegen a appris, à la Commune de Beaumont et surtout aux habitants de Renlies (à leur grand désarroi), que le projet d’implantation de 5 éoliennes supplémentaires baptisé Renlies 2 était accepté.
Déjà 17 éoliennes
Pour rappel, la région beaumontoise compte déjà 17 éoliennes installées à Barbençon, Erpion et Vergnies. Un parc que des promoteurs souhaiteraient voir s’étendre du côté de Renlies, avec les projets Renlies 1 et Renlies 2. Pour Renlies 1, c’est un projet de 7 éoliennes qui a été accordé en juin dernier. La Commune de Beaumont a déposé un recours au Conseil d’État. Affaire à suivre…
Mais sans perdre de temps, un second projet, Renlies 2, avec 5 éoliennes, a été lui aussi déposé. Et ce dernier vient d’être autorisé tout récemment. Ce qui a fait de nouveau réagir la Commune de Beaumont qui a aussitôt déposé un recours au Conseil d’État. Beaumont sera imitée en cela puisque plusieurs riverains des villages concernés vont à leur tour passer par le Conseil d’État.
Un comité «17pasplus.be»
Regroupés dans le groupe "17pasplus.be", une centaine de riverains s’insurgent contre le fait qu’on n’a absolument pas tenu compte des réclamations inscrites dans la pétition signée par plus de 500 personnes concernées par le projet.
Pour Jean-Michel Brogniet, porte-parole du groupement d’opposition à la multiplication des éoliennes dans ce coin de la Botte du Hainaut, l’octroi du permis fait fi de tous les avis défavorables. Il cite celui de la CCATM et de la Commune de Beaumont ou encore ceux des Communes de Froidchapelle, de Walcourt ou de Sivry-Rance qui soulignent la pression démesurée des parcs éoliens dans cette zone.
De nombreux avis défavorables
Le Pôle Aménagement du Territoire et celui de l’Environnement du CESE (Conseil Économique, Social, Environnemental de Wallonie) ont émis à leur tour un avis défavorable, tout comme le DNF Mons qui ne se satisfait pas de l’analyse des impacts du projet sur l’avifaune protégée et sur les chauves-souris. D’autres cartons rouges ont été émis par l’ASBL "Les plus beaux villages de Wallonie" ou par l’ASBL "Sentiers de Grande Randonnée".
Dans ce dossier, il semble que les responsables décideurs ne veulent pas tenir compte de toute une série de manquements de l’étude d’incidences et d’atteintes au cadre de vie, au patrimoine et à la biodiversité. De plus, le poste de raccordement de Solre-Saint-Géry, qui doit centraliser toutes ces nouvelles productions, ne dispose pas de la capacité suffisante pour accueillir la totalité de la production électrique du projet, d’autant qu’elle s’ajoutera à celle des 17 éoliennes qui tournent déjà et du parc autorisé de Renlies 1.