Le projet d’un lotissement dans la rue Croix Colson suscite des réactions, à Romerée
Des riverains de la rue Croix Colson à Romerée voudraient que la Commune ouvre aux voisins la vente de terrains qui font face à leur maison. L’affaire est bouclée avec un fermier, sans vente publique.
- Publié le 19-09-2023 à 06h00
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À quatre, ils ont décidé de prendre un avocat pour défendre leurs intérêts. Avec d’autres voisins, ces riverains de la rue Croix Colson à Romerée pestent contre la Commune au sujet de la vente de langues de terres qui bordent leur rue, juste face à chez eux. "Ces parcelles ont été vendues à un fermier sans que l’on nous propose à nous, qui habitons en face, de déposer une offre, nous explique l’un d’eux. Or, nous sommes plusieurs à être intéressés par ces terrains, sur lesquels nous nous garons. Notre rue est étroite, on doit mordre sur l’accotement pour se croiser. Plutôt que nous garer le long de la route, nous utilisons ces terrains communaux."
Ils sont prêts à déposer une offre pour un morceau de ces terres, à un prix supérieur à celui accordé au fermier. Ils réclament donc une mise en vente publique en argumentant dès lors que Doische pourrait y gagner financièrement.
Le bourgmestre Pascal Jacquiez, lui, n’accédera pas à leur demande: "C’est un dossier vieux de 20 ans, explique-t-il. L’agriculteur occupe les terres qui jouxtent ces parcelles concernées, juste derrière. Il est le seul propriétaire touchant les terrains concernés et en pareil cas, nous devons lui privilégier une vente de gré à gré. Si nous ne le faisons pas, il risque de nous attaquer en justice."
Les craintes des riverains sont multiples. Ils craignent une augmentation de la circulation, la perte des places de parking ou encore la construction de barres d’appartements, comme c’est le cas actuellement à Lautenne.
"Nous imposerons une série de mesures, comme nous l’avons fait à Vaucelles, veut rassurer Pascal Jacquiez. Le long de la route, une bande de 3 mètres restera communale, pour permettre le parking notamment. Comme à la rue de la Joncquière, nous imposerons une seule maison unifamiliale par parcelle de 20 mètres de façade. À Vaucelles, on a autorisé deux blocs de deux maisons accolées, mais en gardant cette règle d’une seule par parcelle. Là, il y a huit parcelles et donc huit maisons. Il s’agit de terrains à bâtir, nous ne pouvons pas aller contre le plan de secteur."
Pascal Jacquiez se dit donc désolé à l’égard des riverains: "Nous allons reconsulter notre avocat et nous leur répondrons. Je peux les rencontrer. Mais si nous organisons une vente publique, nous pouvons être attaqués en retour. Les riverains doivent se rendre compte qu’ils ont bénéficié pendant des dizaines d’années d’un terrain communal où ils se sont garés et où ils ont stocké du bois, sans aucune autorisation. Tant mieux pour eux. Mais voilà, le terrain va être vendu. Nous avons organisé une enquête commodo incommodo mais on ne peut pas aller contre, la rue est bâtissable des deux côtés."