Une tonne de raisins récoltée au Clos des Zouaves dans les Jardins suspendus de Thuin
Samedi dernier, c’était la journée des retrouvailles pour les vendangeurs du Clos des Zouaves sur le domaine des jardins suspendus.
- Publié le 13-09-2023 à 10h53
- Mis à jour le 13-09-2023 à 10h54
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Coiffés d’une chaussette rouge au bout de laquelle pend un pompom bleu, la cinquantaine de vendangeurs entre dans la parcelle des jardins suspendus où grandissent, depuis une vingtaine d’années déjà, les pieds de vigne du Clos des Zouaves. Le vin bénéficie de l’appellation contrôlée "Côte de Sambre et Meuse" et fait incontestablement partie du patrimoine thudinien au même titre que les fifres et tambours des marches, ou que l’histoire batelière.
Ces vendangeurs sont d’ailleurs accompagnés d’une batterie et d’un fifre dont les ritournelles résonnent loin dans la vallée de la Biesmelle.
L’instant est important, comme le rappelle avec émotion Christophe Mulatin, viticulteur de la première heure: "Quel bonheur de vous revoir si nombreux ! Ces dernières années nous avons dû renoncer à vendanger. En raison du covid, d’abord. Durant cette période, nous avons dû respecter un protocole strict. Et puis l’an dernier, la production était si maigre que nous avons vendangé entre nous. Mais cette année, la récolte s’annonce excellente".
Après avoir pris soin des pieds de vigne et les avoir entretenus durant une vingtaine d’années, Christophe Mulatin a choisi de passer la main en tant que viticulteur. Il reste bien sûr dans l’ASBL du Vignoble Thudinien en tant que maître de chais, fonction qu’il occupait déjà.
Fabrice Gerardini lui succède pour la partie culturale du domaine. "Nous travaillons avec l’Essor, une entreprise d’insertion et de formation par le travail de Thuin. Nous avons des stagiaires durant quinze mois. Nous les écolons à la taille, la plantation de nouveau pieds et à l’entretien du vignoble. C’est un travail de longue haleine, qui suscite une attention constante, durant la taille par exemple entre décembre et mars, mais aussi plus tard dans la saison, en prenant garde aux attaques fongiques par exemple".
Quelques remerciements aux partenaires qui soutiennent le projet et des recommandations d’usage, et voilà que les vendangeurs s’enfoncent dans le vignoble, le sécateur à la main. Il faut dire qu’il y a du "taf". Cette année, la vigne est généreuse et la chaleur monte vite dans le vignoble sous ce soleil de plomb.
Après un peu plus de deux heures de cueillette, un peu plus d’une tonne de raisin a été récoltée. On devrait tourner autour des 2 700 bouteilles. Sera-ce un grand cru ? Il est trop tôt pour le dire… La vinification fait désormais son œuvre.