Walcourt: Yannick Blondeaux a parcouru 166 km en 30 heures
Le Thyrocastellopolitain Yannick Blondeaux a bouclé le grand trail des lacs et châteaux à Ovifat. Il nous raconte comment il a vécu cette épreuve.
- Publié le 29-05-2023 à 06h00
- Mis à jour le 29-05-2023 à 09h28
:focal(545x371.5:555x361.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/FCGZ5JEYLRBRNHRF72MGQYWDMM.jpg)
Yannick Blondeaux, vous avez participé à ce trail dont le départ et l’arrivée étaient fixés à la piste de ski alpin d’Ovifat. Qu’est-ce qui vous a motivé à prendre part à cette épreuve ?
C’est un défi que je me suis lancé voici six mois et je voulais savoir, à l’âge de 47 ans, jusqu’où je pouvais encore repousser mes limites. La course à pied, que je pratique depuis l’âge de 28 ans, me permet de tenir la forme mais aussi de me reconnecter à la nature et de me déconnecter de mon métier de directeur du service proximité de la zone de police Hermeton et Heure qui regroupe les communes de Cerfontaine, Doische et Philippeville.
Comment vous êtes-vous préparé à cette épreuve sportive de 166 km avec 6 800 mètres de dénivelé positif à travers les forêts des Hautes Fagnes ?
Je me suis entraîné à raison de six heures par semaine à une fréquence de cinq entraînements par semaine. Parfois, je participais à une marche Adeps… en courant. Pour suivre un tel rythme d’entraînement, il faut se donner un objectif. Dans mon cas, c’était de participer à cette épreuve.
Concrètement, comment s’est déroulé cet ultratrail ?
Dans ma catégorie, nous étions une petite centaine au départ et il y a eu une trentaine d’abandons en cours de route. Il faut savoir qu’à un certain moment, le physique lâche et c’est le mental qui prend le relais. C’est à ce moment-là qu’on voit jusqu’où on peut repousser ses propres limites. Pour ma part, j’ai démarré le samedi 13 mai à 4h du matin et je suis arrivé le dimanche 14 mai à 11 h. J’ai donc bouclé les 166 km en une trentaine d’heures. L’organisation et le balisage étaient parfaits. Huit ravitaillements étaient prévus sur le parcours et il y avait tout ce qu’il fallait pour tenir le coup.
Que retenez-vous de votre participation à cette épreuve ?
Cela m’a permis de découvrir une nature sauvage à souhait. Des forêts à perte de vue, des sentiers rocailleux, remplis de racines, qui montent et qui descendent à n’en plus finir. C’était splendide. Je ne regrette vraiment pas d’y avoir pris part. La difficulté du terrain demande une attention de tous les instants pour ne pas chuter. C’est aussi une difficulté supplémentaire.
Vous n’en étiez pas à votre première épreuve du genre ?
Non, effectivement. En 2013, voici dix ans, j’avais participé à l’ultratrail du Mont-Blanc, ce qui m’avait valu de remporter le mérite sportif de la ville de Walcourt, à l’époque. Je participe à certaines épreuves du challenge Delhalle comme Ham-sur-Heure, Chimay ou Châtelet.
Y a-t-il une autre épreuve qui vous fait de l’œil et à laquelle vous rêveriez de prendre part ?
Je n’ose pas trop vous en parler sinon ma femme va m’enguirlander (rires…). J’aimerais participer, avant d’être trop vieux (rires…) au "Tor des Géants" qui se déroule en septembre dans 34 communes du Val d’Aoste, en Italie mais c’est une épreuve de 350 km. Encore autre chose que les Hautes Fagnes belges.