L’opposition s’abstient sur le projet de GAL
"Une approbation a peu de sens si le dossier est déjà déposé": l’opposition de Viroinval s’est abstenue sur le projet de Groupe d’Action Locale avec Couvin et Philippeville.
Publié le 25-05-2023 à 17h30
:focal(545x371.5:555x361.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/J4BK644HQVCG3MQCMZTH2DY7E4.jpg)
L’opposition de Viroinval s’est abstenue sur le projet de Groupe d’Action Locale présenté lundi soir en conseil communal par Cécile Patris, du parc naturel Viroin Hermeton, et Michel Meuter, de Mobilesem.
Les membres de la liste POUR et la conseillère indépendante Delphine Lebon ne sont pas opposés à ce dossier mais ce qui les a heurtés, c’est qu’il ne soit présenté aux conseils communaux qu’après le dépôt de la candidature à la Région wallonne.
"Impossible de faire autrement", a plaidé Cecile Patris. L’équipe constituée pour la rédaction de la candidature a dû mettre les bouchées doubles pour rendre la copie à temps, tant les délais étaient courts. "Nous devions tout envoyer pour le 21 avril et la Région a accepté que les conseils communaux aient jusqu’à la fin juin pour se prononcer, vu le peu de temps…", a-t-elle expliqué, sans réellement convaincre les conseillers dubitatifs qui plaident, par les voix de Jean-Marc Delizée et Karim Fattah (POUR) que les documents auraient au moins pu leur être soumis de façon informelle avant un envoi vers Namur.
L’échevin François Mathy (RéCit) glisse toutefois que quatre conseillers de l’opposition font partie du PPP, le Partenariat Public-Privé mis en place pour la gestion de ce GAL. Ils auraient pu transmettre les informations à leur colistier, observe-t-il.
Une fois cette polémique évoquée, les deux invités ont pu présenter le travail réalisé.
Ce Groupement d’Action Locale est une nouvelle structure, qui s’ajoute aux parc naturel, parc national, PCDR, PCDN et autres déjà mises en place dans les trois communes participantes que sont Couvin, Viroinval et Philippeville.
L’intérêt du projet ? Lancer d’autres dossiers en vue d’obtenir de nouvelles subventions, dans cinq domaines déterminés: l’énergie, la nature pour tous, l’agroalimentaire, le tourisme et la mobilité.
En décembre et en janvier, la population a été concertée pour aboutir à une liste de projets dans chacun de ces domaines. Voici les projets retenus:
– Énergie: la rénovation énergétique des bâtiments (rénovation minimum de 40 logements, la création d’une grappe d’entreprises dans le domaine) ; concrétisation d’au moins un projet d’énergie renouvelable ; création d’une coopérative d’énergie pour gérer les deux projets cités plus hauts.
– La nature et le vivant: un projet vise l’affouage, en le rendant accessible à tous (formation pour les néoruraux, gestion collective de trois parts d’affouage) ; la création de potagers collectifs, notamment dans des institutions ; la création d’un lieu de dispersion des cendres des défunts en forêt ; l’accompagnement de projets citoyens dans le domaine de la transition.
– L’agroalimentaire: rassembler les acteurs du secteur pour une valorisation de la laine de mouton ; rassembler les acteurs du secteur de la production fruitière ; mise en avant des produits locaux ; sensibiliser les enfants en mettant par exemple en place un accueil extrascolaire à la ferme.
– Tourisme : rassembler les acteurs du secteur du logement ; création de parcours permanents de trail et de randonnée ; édition de cartes touristiques sur papier et numérique.
– Mobilité : préparation de dossiers pour améliorer l’existant, de manière à ce que les communes puissent répondre plus facilement aux appels à projets de la Région, dont les délais sont toujours très courts ; favoriser les modes de déplacement alternatifs (covoiturage, voitures partagées) ; création de navettes entre les centres d’insertion socioprofessionnelle ; proposer du coaching en mobilité pour aider les gens à changer de comportement.
Un budget de 1 780 000 euros est envisagé pour la concrétisation de ce programme. 10% devraient venir des trois communes participantes.
Ce projet de GAL sera-t-il validé par la Région ? Il y aurait 24 candidatures pour 20 places. Réponse à l’automne.