Un nouveau conseil d’administration aux Lacs de l’Eau d’Heure
Le gouvernement vient de procéder au renouvellement de ses représentants au sein de l’ASBL Les Lacs de l’Eau d’Heure. Focus.
Publié le 23-05-2023 à 16h20 - Mis à jour le 23-05-2023 à 16h21
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Les nouvelles instances n’entreront en fonction qu’au terme d’une validation de l’assemblée générale extraordinaire. Ex-chef de cabinet du bourgmestre de Charleroi, Christian Laurent, qui est aussi à la tête du Port Autonome de Charleroi, va reprendre la présidence de l’ASBL Les Lacs de l’Eau d’Heure, avec à ses côtés le président sortant Omar Marhraoui en tant que vice-président. Au bureau exécutif, ils seront associés à Véronique Riez et Bernard Deprez. Trois autres administrateurs ont été désignés: Jean-Marc Poulain, Jean-Pierre Gilot et Bernard Vandercam.
Les sortants leur cèdent une situation financière assainie, au terme d’un mandat de 5 ans, ce que salue déjà Christian Laurent, qui se prépare à reprendre le flambeau "avec enthousiasme", dit-il.
Les comptes de 2022 viennent d’être arrêtés. Ils présentent un résultat positif de 625 103 € qui font repasser le solde reporté dans le vert à 175 150€. "Il faut se souvenir d’où l’on vient", observent les deux présidents qui se sont succédé depuis 2018, Jean-Jacques Cloquet et Omar Marhraoui. "À notre entrée en fonction, la perte reportée était de plus de 2,8 millions. Nous l’avons résorbée pour donner à nos successeurs les clés d’une ASBL à nouveau bénéficiaire".
Jean-Jacques Cloquet aime à le rappeler: le redressement s’est fait au prix de décisions parfois très douloureuses. "Nous avons dû notamment nous séparer de certains membres du personnel. Je me félicite du climat constructif qui a habité la collaboration pendant toute la durée de notre mandat. Nos administrateurs ont su dépasser les clivages politiques pour se mettre au service d’un projet ambitieux. Je le souligne car ce n’est pas toujours comme ça que les choses se passent dans le secteur public. On s’est aussi battu pour obtenir un plan de relance qui ouvre des perspectives pour les futurs projets."
Ce sont ainsi dix millions qui ont été attribués par la Wallonie dans le cadre du nouveau plan de gestion, ratifié par la ministre Valérie De Bue sur base de la stratégie Destination 2025. Cette enveloppe s’articule sur deux axes: Il y a d’une part 1,1 million pour construire la nouvelle image des Lacs. D’autre part, 9 millions sont consacrés à la restructuration de l’espace et à l’amélioration des infrastructures d’accueil. La volonté est de continuer à renforcer le rôle majeur des Lacs dans la stratégie de développement touristique de la Wallonie.
Avec 40 millions d’investissements publics, 200 pour le privé, une fréquentation d’1,3 million de visiteurs et 300 000 nuitées par an, le site assoit sa position de locomotive. Elle s’impose du même coup comme un écosystème favorable à l’implantation d’acteurs économiques, selon les termes d’Omar Marhraoui.
Il y a des bémols: les retards pris dans le développement du centre équestre, et la fermeture de l’Aquacentre, confronté à des problèmes d’étanchéité et de surcoûts énergétiques. L’intercommunale Igretec travaille à ce dossier.
Mais il y a aussi un repositionnement du projet autour de la dimension nature. "Nous sommes à la porte du parc national de l’Entre Sambre et Meuse. C’est un atout dont nous devons tirer parti", souligne Christian Laurent.