Un Spitfire de retour à Florennes
Un mythique Spitfire est revenu à Florennes, plus de 75 ans après y avoir atterri pour la première fois.
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Publié le 11-05-2023 à 19h04 - Mis à jour le 11-05-2023 à 19h05
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"C’ est une journée, très spéciale, c’est même un moment historique." Pour le colonel aviateur Cédric Kamensky, commandant de la base de Florennes, c’est surtout une journée chargée en émotion. Il a eu le plaisir de voir arriver sur sa base un Spitfire, le premier Spitfire à avoir été utilisé par l’armée de l’air belge, juste après la guerre 1940-45.
Ce retour au pays de ce mythique avion était l’occasion d’une journée de fête, un "spotter day".
Les spotters, ces fans d’aviation bardé d’appareils photo aux zooms puissants et qui n’auraient pour rien au monde raté la venue du Spit dans l’Entre-Sambre-et-Meuse.
Ils étaient d’ailleurs plus de 350 en bord de piste. Et ils n’ont pas été déçus.
Le fils du premier pilote
Une personne en particulier était très attentive aux préparatifs du vol de ce jeudi après midi. Jacques Bodart est le fils d’Yves Bodart, qui fut pilote dans l’armée belge. C’est lui qui a ramené d’Angleterre plusieurs Spitfire rachetés par la Belgique.
"C’est un avion que mon père est allé rechercher en Angleterre le 14 novembre 1947," nous précise-t-il. Il a avec lui les carnets de vol de son père pour en attester. "C’était un surplus de la Royal Air Force, qui avait fait son premier vol en 1944, avant de voler dans une escadrille canadienne."
À l’époque, Yves Bodart a fait plusieurs voyages en Angleterre et est revenu à chaque fois avec un Spitfire, donc celui-ci, immatriculé RM-927.
En duo avec un F-16
Point d’orgue de cette belle journée, un vol en duo avec un F-16, celui décoré aux couleurs du 35e anniversaire de l’arrivée des F-16 à Florennes.
Avec eux, un deuxième jet avec à son bord un photographe. Sur leur plan de vol, quelques endroits emblématiques, comme le château de Belœil, par exemple.
Un shooting photo qui a duré une bonne heure, avant que les avions ne reviennent au-dessus de la base pour plusieurs passages.
Dans le cockpit du Spitfire, Brice Ohayon, un jeune pilote parisien passionné.
"Je participe à sa résurrection. C’est tripant à piloter. C’est d’abord une pièce de l’histoire, en fait."
Lui aussi a vécu une belle émotion: "C’était très important et assez émouvant de venir ici avec lui. L’avion a passé une partie de sa vie ici. Il y a ici un musée incroyable avec son petit frère, qui a 6 numéros d’écart avec celui-ci. C’est un privilège d’amener la machine ici."
Un privilège que l’heureux pilote a partagé avec les centaines de fans venus à la base aérienne.