Ham-sur-Heure-Nalinnes: le CNG est-il encore le bon choix pour les véhicules communaux?
La réponse à cette question est "non" pour la minorité Cap Communal, et "oui" pour la majorité MR/Vivre-Ensemble. Deux visions opposées sur une location à long terme de 5 fourgonnettes.
Publié le 03-05-2023 à 11h40 - Mis à jour le 03-05-2023 à 11h42
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Depuis plusieurs années, la commune d’Ham-sur-Heure-Nalinnes remplace son charroi léger via des locations à long terme (72 mois).
Lors du dernier conseil communal, les élus étaient amenés à approuver l’acquisition de 5 fourgonnettes vitrées destinées au service technique communal des Travaux. Le choix du carburant s’est porté sur le gaz naturel comprimé (CNG) car la commune dispose d’une station à Cour-sur-Heure depuis 2021.
La majorité MR/Vivre-Ensemble a opté pour ce type de carburant car il est moins nocif pour l’environnement.
Avant la flambée des prix provoquée par la crise énergétique, le CNG était également intéressant sur le plan financier. L’est-il encore en 2023 ? La minorité Cap Communal n’est pas convaincue. "Comme l’indique la directrice financière dans son avis, le choix du type du carburant (CNG) entraîne un accroissement des coûts au vu de la conjoncture actuelle. De plus, la location à long terme, au lieu de l’acquisition des véhicules, entraîne une augmentation des crédits budgétaires", constate Bastien De Mol.
Le jeune conseiller de l’opposition rappelle que le groupe Cap Communal a demandé, à plusieurs reprises, quel était le coût du CNG incombant à la commune, étant donné que celui-ci doit être fabriqué en comprimant du gaz de ville à l’aide d’un compresseur au service Travaux. Il n’y a en effet pas de station vendant ce type de carburant dans l’entité.
Location à long terme, la bonne option ?
"Nous nous interrogeons donc sur l’exclusivité faite par le collège communal sur le type de carburant mentionné dans les conditions d’obtention du marché public. En 2018, la commune a décidé de remplacer ses anciens véhicules par des véhicules roulant au CNG. Alors qu’à cette époque, le prix de ce carburant coûtait moins d’un euro du litre, son prix a culminé à quatre euros durant l’année 2022", détaille Bastien De Mol.
Le mayeur, Yves Binon, répond que le calcul a été fait en interne et que le CNG reste intéressant financièrement par rapport aux autres types de carburant. La directrice générale faisant fonction, Estelle Dupuis, transmet le tableau comparatif aux élus de la minorité. Yves Escoyez (Cap Communal) demande que le choix du CNG soit mieux documenté à l’avenir. Le bourgmestre ajoute: "Grâce à notre station CNG, nos ouvriers ne perdent plus de temps pour aller faire le plein à la pompe, ce qui permet de les affecter à d’autres missions".
Au-delà du choix du carburant, la minorité n’est pas favorable au système de location à long terme. "Ce type de location prévoit un kilométrage maximal par véhicule de 96,000 km. En comptant une utilisation de chaque véhicule 3 jours par semaine, on arrive à une distance de 111 km par jour. Dès lors, pourquoi ne pas opter pour des véhicules électriques ? Ceux-ci ont actuellement une autonomie largement supérieure à cette estimation. Le marché public pourrait être revu dans une formule hybride avec à la fois des véhicules CNG, et 1 ou 2 véhicules électriques", propose Bastien De Mol.
Pour le groupe Cap Communal, des bornes de recharge pourraient facilement être installées au service Travaux, ainsi qu’au Château Communal. La demande restera sans suite.
Pour le mayeur, le système actuel a fait ses preuves en termes d’efficacité et de coût. L’achat des 5 camionnettes est approuvé par la majorité mais rejeté par le groupe Cap Communal.