La ripisylve, cette végétation de bord de rivière si importante
Mercredi matin, au hameau de Mertenne, une cinquantaine de participants ont pris part à une matinée de formation à la gestion de la ripisylve.
Publié le 13-03-2023 à 18h00
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Dans une de leurs prairies traversée par le ruisseau de la Praile, Jan et Jérémy Cnockaert ont replanté une ripisylve en mars 2021. Elle constitue un bel exemple de cette végétation arborée qui s’implante naturellement le long des cours d’eau. "En collaboration avec le Contrat de rivière Sambre & Affluents, sur le territoire duquel se trouve cette ripisylve, nous avons décidé d’organiser une matinée de formation à la gestion de cet élément incontournable à travers toute la Wallonie. Elle s’intègre dans le cadre de la fiche-projet Rivières du GAL de l’Entre-Sambre-et-Meuse", explique Frédéric Mouchet, coordinateur du Contrat de rivière Haute-Meuse. Malgré la neige et la pluie, une cinquantaine de participants ont répondu à l’appel des organisateurs. Parmi ceux-ci, on reconnaissait une trentaine d’agents communaux des services Travaux et Environnement des communes partenaires des deux Contrats de rivière mais aussi des agriculteurs et des riverains concernés par cette thématique.
Sur le terrain
Avant de se rendre sur le terrain où trois ateliers étaient prévus, les participants ont été accueillis à la ferme Cnockaert où le président du Contrat de rivière Haute-Meuse, Jean-Marc Van Espen, a introduit cette matinée. Philippe Nihoul, du SPW-ARNE-Direction de la Recherche et du Développement, a ensuite présenté les aspects réglementaires agricoles en lien avec la ripisylve, à la lumière de la nouvelle Politique Agricole Commune (PAC).
Le groupe s’est ensuite rendu sur le long du ruisseau de la Praile tout proche (3e catégorie) où Sébastien Steyaert, de Natagriwal, a présenté la ripisylve plantée au printemps 2021 par les agriculteurs hôtes. Il a, entre autres, évoqué les subsides à la plantation.
La matinée s’est poursuivie par deux ateliers que la moitié des participants ont pu suivre en alternance. Le premier avait trait à l’implantation d’une ripisylve. Il était conjointement animé par Nathalie Fonder, responsable du pôle de gestion intégrée des cours d’eau à la province de Namur et par Frédéric Mouchet, coordinateur du Contrat de rivière Haute-Meuse et auteur d’une guide d’entretien de la ripisylve réalisé en collaboration avec le SPW-Direction des Cours d’eau non-navigables et Gembloux Agro-Bio Tech. "La ripisylve constitue un véritable couloir écologique pour de nombreuses espèces et permet de connecter les zones de biodiversité entre elles", insiste Frédéric Mouchet.
Le second atelier avait trait à la plantation et à l’entretien du saule têtard qui constitue, avec l’aulne, l’élément principal d’une ripisylve. Une démonstration de taille était proposée par Claudy Noiret, fondateur de l’ASBL Les Bocages et co-auteur de l’ouvrage "Le saule, roi des têtards".
À l’issue de cet atelier, les services travaux et environnement qui en avaient fait la demande ont pu repartir avec des plançons de saule. En fin de matinée, le groupe a regagné la ferme pour la clôture de cette formation et le verre offert par le GAL de l’Entre-Sambre-et-Meuse.