Caroline Marievoet quitte le MR
L’ancienne échevine siégera en tant qu’indépendante jusqu’à la fin de la législature, pour retrouver sa liberté d’action citoyenne.
Publié le 09-03-2023 à 11h03 - Mis à jour le 09-03-2023 à 11h05
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La vie n’est pas un long fleuve tranquille au sein du Mouvement Réformateur d’Ham-sur-Heure-Nalinnes depuis les dernières élections communales. Après le conflit ayant opposé le bourgmestre Yves Binon à l’actuel ministre wallon Adrien Dolimont (échevin à l’époque), la section locale connaît un nouveau coup dur avec la démission de l’ancienne échevine et actuelle conseillère communale Caroline Marievoet.
"J’ai décidé de quitter le MR pour retrouver ma liberté d’action citoyenne et reprendre mon combat au côté des comités de quartier contre le projet autoroutier Trident/E420 qui refait surface du côté de la Région wallonne", commente Caroline Marievoet. Son engagement politique est né de ce combat, raison pour laquelle elle avait rejoint les libéraux en 2018. Pour son premier scrutin, elle avait obtenu le 5e score communal, la propulsant dans le collège communal grâce à ses 698 voix de préférence.
"En entrant dans la majorité communale, mon but était de faire évoluer les mentalités de l’intérieur à l’échelle locale mais aussi d’influencer les futures négociations régionales sur le projet autoroutier. Si ce second objectif a été atteint, ce n’est pas le cas du premier car, depuis 2018, j’ai constaté l’absence de vision sur le long terme et un véritable déni par rapport aux enjeux sociétaux", détaille l’ancienne échevine qui avait pris la décision de quitter le collège communal en 2021, pour cette raison.
Formation au Développement durable
Récemment, Caroline Marievoet est retournée à l’université pour y suivre une formation interdisciplinaire en développement durable. "La doctrine du néolibéralisme rend notre futur de plus en plus incertain et nous devons revoir notre échelle de valeurs. À cet égard, les slogans du MR m’inquiètent parce qu’ils sont de plus en plus méprisants, stigmatisants et clivants alors que nous avons à nous modérer, à prendre soin les uns des autres, en ayant la sagesse de questionner notre modèle de société et la pertinence de nos baromètres économiques, juridiques et culturels", développe celle qui siégera désormais comme indépendante au conseil communal.
L’ancienne élue libérale souhaite retrouver sa liberté de parole et devenir un relais pour tout citoyen qui désire s’intéresser à la chose publique de manière non partisane. "Les multiples crises que nous traversons sont des symptômes d’une société malade. Penser le contraire serait une méprise. Pour assurer un avenir viable, il y a des choses à repenser, d’autres à adapter et des stratégies à abandonner. À ce titre, le modèle européen de transport de marchandises par route est dépassé", conclut Caroline Marievoet.
Jusqu’à la fin de la législature, la conseillère indépendante se mettra au service du collectif pour introduire tous les recours nécessaires afin d’empêcher la réalisation de nouveaux projets "écocidaires" dans le but de préserver les écosystèmes vivants.
Pour la suite, elle se laisse le temps de la réflexion pour déterminer la meilleure manière de poursuivre son combat, que ce soit dans la société civile ou dans le monde politique.