À Chimay, les écoliers ont la main verte, de la maternelle à la 6e secondaire
Le ministre-président wallon Elio Di Rupo était ce lundi à l’Athénée royal de Chimay. Il y a découvert le potager des primaires et rencontré des élèves de la section Environnement en secondaire.
Publié le 16-01-2023 à 16h56 - Mis à jour le 16-01-2023 à 17h56
Ce lundi 16 janvier, deux sections de l’Athénée royal de Chimay ont reçu la visite d’Elio Di Rupo. Le ministre-président wallon, entouré de responsables de Wallonie-Bruxelles Enseignement, y a d’abord rencontré les élèves de 6e primaire sur le site de l’avenue des Sports. Là, le jardin abrite un potager sous serre cultivé par les écoliers. En début de matinée, ils ont ainsi eu l’occasion de présenter leurs activités et leurs productions de saisons.
Depuis 2015, ce projet permet de développer une série de compétences chez les enfants: acquisition de gestes et de techniques de culture, de savoirs et de savoir-faire en la matière. Mais il apporte aussi une dimension intergénérationnelle puisqu’il implique de jeunes retraités bénévoles, les enfants de la maternelle à la 6e primaire et les enseignants. Et pour bien mesurer l’intérêt du fruit de leur travail au potager, les produits cultivés servent à préparer du potage, qui est proposé chaque jour aux enfants lors de la récréation du matin.
Pour prolonger cet intérêt pour l’école du dehors et proche de la nature, l’athénée dispose en secondaire des sections techniques de qualification "Agronomie" en 3e et 4e, et "Technicien en environnement" en 5e et 6e secondaires. Les étudiants du cycle supérieur ont ainsi pris le relais des primaires pour présenter la spécificité de leur apprentissage, mêlant pratiques et visites sur le terrain auprès de plusieurs partenaires locaux (Aquascope, Natagora, safranière, vignoble…), et théoriques généraux, pour les préparer aux métiers en lien avec l’environnement.
Biologie, chimie, écologie, botanique, zoologie mais aussi compétences techniques (BEPS, formation à l’utilisation de la tronçonneuse ou à la manipulation d’engins agricoles et/ou horticoles): les apprentissages sont ainsi nombreux dans cette section qualifiée par l’édile politique de "formation en adéquation avec la zone ".
Le ministre-président a ainsi pu mesurer les diverses méthodes et facettes de cet enseignement en proximité avec la nature: pédagogie du projet, classe autonome, classe du dehors, verger didactique…

Après ces présentations et une dégustation du jus de pomme issu du verger didactique, les invités, les élèves et les enseignants sont montés dans le car de l’internat pour rejoindre l’implantation secondaire de la rue de Noailles. Là, les étudiants de 5e et 6e secondaire, toutes sections confondues, ont pu écouter Elio Di Rupo discourir sur le Plan de relance de la Wallonie, avant de lui poser quelques-unes des questions préparées en classe avec leurs professeurs de Philo et citoyenneté et de Sciences économiques, en partant des axes du plan de relance: former, sortir de la précarité, décarbonation des entreprises, stimuler la rénovation énergétique des pôles urbains, mobilité, économie.
La fin de l’échange sortait un peu du format préparé, avec une question sur le projet de supprimer l’enseignement spécial au profit de l’intégration dans l’enseignement général. "Pour les handicaps légers, c’est faisable avec une assistance" a répondu le ministre-président ajoutant: "pourquoi partez-vous du principe que cela ne fonctionnera pas ?". Sans se démonter, la jeune fille est allée au bout de sa réflexion: "comment voulez-vous que cela fonctionne alors qu’il y a déjà trop peu d’enseignants par rapport au nombre d’élèves ?". Après un bref moment de crispation, l’homme politique a tenté d’abréger en précisant que cette réforme était encore vague, et en encourageant la jeune génération à se tourner vers ce beau métier en pénurie qu’est l’enseignement…