Momignies: les droits humains, à la lueur des flambeaux
Ils étaient près de 70, dont de nombreux jeunes, à déambuler dans les rues de Momignies pour célébrer la fête des droits humains.
Publié le 07-12-2022 à 00h00
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"Nous traversons souvent notre village distraitement", explique Jacques Benoit, chef d’orchestre de la soirée pour le groupe 96 Chimay-Momignies d’Amnesty International. "Or, de nombreux lieux, qui nous semblent parfaitement banals, sont emblématiques des droits humains fondamentaux". C’est ainsi que la cellule d’Amnesty, en collaboration étroite avec le centre culturel local et la toute récente maison des jeunes, ont dessiné un parcours dans le centre du village de Momignies. "Un tracé jalonné de haltes symbolisant sept de ces droits humains, pour lesquels les jeunes de la MJ ou des écoles expliqueront leur vision des choses", explique Micheline Masay, directrice du centre culturel local. Ces jeunes ont ainsi participé à divers ateliers, avec la responsable locale d’Amnesty Marie-Pierre Burnet, les invitant à réfléchir à ce que représentaient, pour eux et aujourd’hui, ces droits universels ratifiés le 10 décembre 1948: "58 pays ont alors ratifié ce texte, le moins mauvais possible. Très peu, il est vrai, ont réussi à respecter leur engagement".
Marche aux flambeaux
Éclairés de torches ardentes et dynamisés par la musique du Sant Jordi’Band, la septantaine de personnes présentes a évoqué le droit à l’alimentation correcte devant le supermarché du coin, une jeune insistant sur l’importance de consommer le plus localement possible.
Quelques mètres plus loin, la seconde halte, devant la maison communale, symbolisait le droit à la participation à la vie publique. Si la commune est le pouvoir politique le plus proche des citoyens, les jeunes de la MJ ont voulu parler de leur conseil des jeunes, à la MJ, où ils s’essaient désormais à l’exercice de la démocratie. Le droit à l’éducation, devant une école, celui de la liberté de culte devant l’église, mais aussi ceux à un logement décent ou à la liberté de pensée, leur faisaient suite.
De retour au Kursaal, la dernière prise de parole invitait à réfléchir sur le droit à la participation culturelle. L’organisation, une première à Momignies depuis plusieurs années, s’est clôturée par une collation bien chaude, nécessaire après avoir affronté les premiers frimas de l’hiver.