Base de Florennes: le militaire suspendu débouté par le Conseil d'Etat
Suspendu pour une durée de trois mois, le militaire florennois est soupçonné de liens étroits avec l'extrême-droite.
Publié le 06-12-2022 à 12h19 - Mis à jour le 06-12-2022 à 13h10
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Le militaire affecté à la base de Florennes et suspendu de ses fonctions, pour une durée de trois mois, suite à des soupçons de liens étroits avec des mouvements d’extrême droite comme Blood and Honor, a vu son recours devant le Conseil d’État rejeté, annonçait, hier, nos confrères de SudInfo.
La suspension de cet homme remonte à septembre dernier, suite à un arrêté pris par la ministre de la Défense. Le militaire était déjà connu du Service général de renseignement et de sécurité pour une tendance à la violence et ses sympathies pour l’extrême droite.
L’individu contestait sa suspension en évoquant "une atteinte grave et de manière irréversible, à sa réputation et à son honneur", ainsi que les conséquences financières suite à la réduction de son traitement de l’ordre de 25% pendant sa mise à pied. Mais le Conseil d’État ne lui a pas donné satisfaction en estimant que l’intéressé n’avait pas fait "toute diligence pour saisir l’instance de recours qui pourrait justifier une requête en extrême urgence".
Dans le collimateur du renseignement militaire, le militaire florennois s’était déjà vu retirer son habilitation de sécurité. Il s’était également opposé à cette décision mais avait été débouté par l’organe de recours en la matière.
La suspension de trois mois, qui arrive à son terme, sera-t-elle reconduite ? La ministre de la Défense n’entend pas communiquer à ce sujet, pour ne pas entraver le bon déroulement de l’enquête en cours.