Cerfontaine Celtic Uprise débarque sur le lac de Falemprise (vidéo)
L’exercice militaire franco-belge s’est terminé hier par un déploiement inédit sur et autour du lac de Falemprise à Cerfontaine.
Publié le 30-11-2022 à 15h57 - Mis à jour le 30-11-2022 à 19h27

C’était une journée un peu spéciale au lac de Falemprise ce mercredi. D’abord parce qu’il s’agissait du dernier jour de l’exercice Celtic Uprise qui a vu plus de 1000 militaires, dont 208 Français, s’entraîner à affronter une situation de crise en terrain civil, dans une vaste zone de l’Entre-Sambre-et-Meuse.

Ensuite parce que l’ensemble des moyens utilisés depuis dix jours pour cet exercice était rassemblé sur le parking de Falemprise, suscitant la curiosité des familles venues se promener autour des Lacs de l’Heure. On y découvrait aussi le fameux Griffon, véhicule blindé multifonctions équipé des dernières technologies de protection et communication.

Et enfin, parce que, devant un parterre d’autorités civiles et militaires, un dernier exercice inédit et spectaculaire était organisé. Partis des abords de la plage de Falemprise, de petits bateaux fendent l’eau en direction du barrage pour débarquer un peloton chargé de sécuriser la rive. Il s’agit pour eux de s’assurer qu’aucun danger ne guette leurs compagnons, qui arriveront dans les minutes qui suivent avec de gros véhicules blindés amenés à bord d’un pont flottant.
Sous les yeux ébahis des passants, et la surveillance d’un hélicoptère venu expressément de Beauvechain, les militaires envahissent la rive et le bord de route des Barrages pour figurer une barrière de protection infranchissable.

" L’objectif de ce dernier exercice est de protéger les moyens de pontage, explique le capitaine Baudouin Denis, commandant de l’escadron A 1/3L de Marche-en-Famenne. Comme nous n’avons plus de moyens de franchissement, l’utilisation de ce pont flottant français permet d’entraîner les unités de combat avec du matériel qui peut être bien utile dans le cadre de coopération internationale. Par exemple, on a vu en Ukraine comme la sécurisation des combattants franchissant le fleuve était primordiale ". L’intérêt est aussi de s’entraîner avec les soldats français afin de bien coordonner les interventions. " Les procédures et les moyens à disposition sont parfois différents. Souvent, on est dans notre bulle, on ne se rend pas toujours compte que tout le monde ne fonctionne pas comme nous, que les procédures sont parfois différentes même si l’objectif est le même. C’est très enrichissant de pouvoir s’exercer ensemble " poursuit le commandant Denis.

Pour ce dernier exercice comme pour ceux qui ont eu lieu depuis le 21 décembre, les militaires ont pu bénéficier d’infrastructures uniques, ce qui a notamment réjoui les participants d’Outre-Quiévrain. " Nous évoluons plus souvent sur des terrains, certes vastes mais clos, bien séparés de la population civile " explique Pierre, officier de liaison du 5e régiment de dragon venu de Mailly-le-Camp dans le Grand Est français. Ici, il faut tenir compte de la vie civile qui nous entoure, de la distance lorsqu’on se déplace. Cela permet de voir ce qui va et ce qu’il faut améliorer. Oui, c’est une belle expérience " conclut l’officier français.