Jamioulx: après les inondations de 2021, une fête pour dire « merci »
Samedi midi, les riverains des rues Par-Delà l’Eau et d’Andrémont, à Jamioulx, ont voulu remercier ceux qui les ont aidés lors des inondations. Ils ont organisé une fête.
Publié le 17-07-2022 à 22h00 - Mis à jour le 17-07-2022 à 22h30
:focal(545x322.5:555x312.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/IJYHQFS75FHOLKVFPQIJ22D7WE.jpg)
Pour ainsi dire un an jour pour jour après les terribles inondations qui ont frappé la Wallonie, les habitants des deux rues les plus touchées de Jamioulx se sont retrouvés autour d’un barbecue, ce samedi midi.
"Aujourd’hui, notre objectif est avant tout de nous retrouver et d’inviter tous ceux qui nous ont aidés à traverser ces moments difficiles", explique Carinne Wilmotte, l’une des organisatrices. "Dès que les eaux ont commencé à monter et à envahir nos maisons, un élan de solidarité s’est immédiatement mis en place. Des habitants du haut du village sont venus spontanément nous aider, ainsi que beaucoup d’autres que nous ne connaissons pas. Le lendemain, des gens de Jumet nous ont apporté une cuve d’eau potable."
Situation dramatique
Parmi les habitants de ces deux rues sinistrées de Jamioulx, Carinne Wilmotte se souvient d’un couple de personnes âgées qui avait fermé ses volets et qui s’était barricadé dans son habitation, alors que l’électricité venait d’être coupée. Dans une maison voisine, c’est un jeune couple qui venait d’emménager avec un nouveau-né. Ailleurs, on venait tout juste de changer le carrelage quand les eaux ont tout envahi.
"En ce qui nous concerne, nous habitons cette fermette depuis vingt ans et c’est la première fois que nous étions inondés", déclare Carinne. "On nous a raconté, qu’en 1934, nos prédécesseurs avaient déjà dû être sortis de la maison à l’aide d’une barque,"
Indemnisations tardives
Elle est consciente qu’elle habite en zone inondable mais se console en se disant que sa maison est toujours là, ce qui n’est pas le cas de certains habitants de communes liégeoises dont la situation est autrement bien pire.
"Cela n’a pas été simple avec les assurances et les experts", annonce Ivette. "Nous venons seulement d’être indemnisés voici quinze jours. Résultat: les devis que nous avions fait établir voici un an ne sont plus valables à cause de la hausse du prix des matériaux."
Selon Alain Hainaut, un autre riverain de la rue Par-Delà l’Eau, il faut distinguer deux types d’inondations. "le premier est dû au débordement d’un ruisseau dévalant d’un bois voisin et qui passe dans un tuyau qui était bouché à cause d’une accumulation de branches. L’eau s’est évacuée en débordant dans la rue d’Andrémont", déclare-t-il. "Le second type d’inondation est celui de l’Eau d’Heure qui a débordé à cause d’une nécessité de curage signalée à la Commune six mois avant les inondations, mais qui n’a toujours pas été réalisé aujourd’hui."
Manque d’entretien?
L’homme évoque, enfin, la nécessité de réaliser un bassin d’orage en amont. « Celui-ci existe déjà de manière naturelle. Il faudrait l’adapter en fonction de la topographie de la rivière », pense-t-il, en relayant la demande des riverains d’avoir une personne de contact au sein de la Commune afin de pouvoir anticiper les risques d’inondations qui ont, selon lui, toujours existé. Elles ne sont pas uniquement dues aux effets du changement climatique, mais surtout au manque d’entretien des infrastructures.