Hypersensibilité aux ondes: «Recherche zone blanche désespérément»
De plus en plus de personnes ressentent les symptômes des EHS. Ceux-ci ont tenu leur assemblée générale à Rièzes pour échanger et partager leur vécu.
Publié le 23-06-2022 à 22h00 - Mis à jour le 24-06-2022 à 08h39
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L’assemblée générale de l’association AHRES (Association pour la Reconnaissance de l’Electrohypersensiblité EHS ) s’est déroulée récemment au domicile de Guy Lerat à Rièzes, dans l’entité de Chimay. Celui-ci est en effet situé en zone blanche, c’est-à-dire exempt d’ondes électromagnétiques, grâce à sa situation géographique privilégiée.
Il est par ailleurs à noter que de nombreux participants, dont des Parisiennes, ont éprouvé d’énormes difficultés à quitter ce havre de paix électromagnétique au terme de l’assemblée générale, qui a vu la présence de quelque 80 membres venus de France, Suisse, Luxembourg et de Belgique.
L’objectif de l’ASBL est de conscientiser tous les acteurs concernés sur les risques sanitaires des technologies sans fil afin d’obtenir des technologies plus compatibles avec la santé humaine. C’est également un lieu d’échange où il est possible d’être entendu et d’accepter de faire le deuil d’un passé révolu tout en bénéficiant des conseils techniques et des expériences des autres.
Être EHS, c’est quoi?
L’EHS – Électro Hyper Sensibilité ou Hypersensibilité électromagnétique – est un syndrome handicapant lié à une intolérance environnementale aux ondes électromagnétiques. Ce syndrome peut se déclarer soit après une exposition accidentelle massive, soit après une exposition chronique plus modérée à des champs électromagnétiques. Les personnes EHS sont fortement gênées par les micro-ondes (radiofréquences) pulsées de type téléphonie mobile (téléphones portables, smartphones, antennes-relais, wifi, téléphones domestiques sans fil DECT, Bluetooth,…). Elles peuvent être également perturbées par les champs de basses fréquences. L’EHS est une pathologie reconnue et décrite par l’OMS. En Suède, elle a acquis une reconnaissance officielle comme altération fonctionnelle; au Canada elle est considérée comme une sensibilité environnementale. De plus, le Conseil de l’Europe a reconnu la réalité physiologique de cette intolérance. C’est également le cas de nombreux médecins à travers le monde.
Physiologique et non psychologique
De nombreuses études indépendantes ont démontré, à la fois, la réalité de l’électrosensibilité et le lien physiologique et non psychologique avec l’exposition aux champs électromagnétiques. Notons que la plupart des symptômes observés chez les humains, le sont également chez les animaux.
Les symptômes les plus fréquents sont: maux de tête, troubles de sommeil, troubles de la mémoire et de la concentration, acouphènes, troubles du rythme cardiaque, trouble de la vision, sensation de brûlures, vertiges, douleurs musculaires et articulaires, irritabilité, éruptions cutanées.
Le tableau clinique peut différer d’un individu à l’autre mais des constantes existent. L’EHS étant un syndrome évolutif, les symptômes peuvent se multiplier, s’intensifier au fil du temps.
Contact: info@arehs.be www.arehs.be 02772 86 80