Villers-le-Gambon: la station d’épuration opérationnelle fin 2024
L’égouttage du village de Villers-le-Gambon réalisé, il reste une pièce essentielle à construire pour épurer les eaux usées : une station d’épuration. Le permis est octroyé et les travaux commenceront fin du deuxième semestre. L’ensemble devrait être opérationnel fin 2024. À elle seule, la station coûtera 1,6 million €.
Publié le 16-06-2022 à 22h00
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L’égouttage et l’épuration des eaux usées de Villers-le-Gambon constituent un vieux dossier qui remonte à près de 20 ans. Le village a pourtant été retenu, en son temps, parmi les communes prioritaires.Mais le projet a connu de nombreux retards dus, notamment, à la complexification administrative, à la période Covid, à des "surprises" pendant les travaux d’égouttage ou encore au fait de savoir s’il fallait intégrer ou non la société Villers-Monopole dans le projet de station d’épuration.Finalement, après bien des tergiversations, cette entreprise se dotera de sa propre station.Des études sont en cours.
Le ruisseau du Grand Pré enfin propre?
Mais qu’importe, d’ici la fin 2024, Villers-le-Gambon verra ses eaux usées entièrement égouttées et épurées. Hormis quelques maisons isolées et en épuration individuelle, toutes les habitations sont désormais reliées aux égouts qui débouchent dans un collecteur d’1,6 km dont l’extrémité aval se trouve rue du Moulignat.
Étalé sur plus de quinze ans, ce chantier a coûté 1420000 €. Ces investissements ont été financés par la Société Publique de Gestion de l’Eau (SPGE) mais il est revenu à l’intercommunale Inasep de les mettre en œuvre en tant que maître d’ouvrage délégué.
Jusqu’à présent, toutes les eaux usées récoltées dans le village sont toujours rejetées dans le ruisseau du Grand Pré, avec les conséquences pour l’environnement que l’on devine.Il restait à construire une station d’épuration.
Cela ne devrait plus tarder puisque l’Inasep a obtenu le permis le 24 mai dernier. "Elle sera construite là où le collecteur aboutit, dans une prairie de la rue du Moulignat, explique Éric Lefèvre, directeur à l’Inasep au bureau d’étude "distribution et assainissement des eaux", qui gère ce dossier avec Caroline Charlier, ingénieur de projets. Son coût est estimé à 1665000 €, toujours à charge de la SPGE.Cet ouvrage permettra d’épurer les eaux usées de 600 équivalents/habitants. En principe, le début du chantier est annoncé pour la fin de cette année, voire le début de l’année prochaine.Il s’étalera sur environ un an et demi. Nous espérons que l’ensemble du dispositif d’égouttage et d’épuration sera ainsi opérationnel fin 2024.Les travaux seront réalisés par deux entreprises wallonnes: Socogetra pour la partie génie civil et Exelio pour les assemblages électromécaniques."
Un lit bactérien
La station utilisera une technique particulière et avantageuse sur le plan environnemental: le lit bactérien.Les eaux usées percolent à travers un support poreux où prolifèrent des bactéries. Les micro-organismes épurateurs se chargent ensuite de rendre aux eaux leur pureté originelle. Ce procédé est ancien et a fait ses preuves. Mais il était tombé en désuétude. Il a toutefois été remis au goût du jour, entre autres pour la station de Walcourt qui fonctionne parfaitement.
Des panneaux photovoltaïques
"Par rapport à d’autres procédés, notamment par boues activées, le lit bactérien fonctionne avec très peu d’énergie, détaille Éric Lefèvre. En outre, c’est un système robuste, avec un fonctionnement simple et qui exige peu d’entretien."
L’Inasep aurait aimé récupérer les pierres de lave qui servaient de supports bactériens dans des stations qui ont été démontées ces dernières années. Mais les récupérer et remplacer les éléments manquants s’est paradoxalement avéré plus cher que d’utiliser de nouveaux supports synthétiques.
Dernier détail: le site de la station d’épuration sera doté de panneaux photovoltaïques, de quoi fournir de l’énergie pour son fonctionnement.