Viroinval: le Parc National en questions
Des habitants d’Oignies veulent plus d’infos sur le projet de Parc National. Ils interpelleront lors du prochain conseil communal
Publié le 01-06-2022 à 12h18 - Mis à jour le 01-06-2022 à 16h23
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Des balades informatives sur le projet de Parc National sont organisées, et suivies d’une présentation afin de répondre aux questions des citoyens. Ce mardi, c’était au tour d’Oignies d’accueillir cette séance pour laquelle quelque 80 citoyens se sont déplacés pour marquer leur inquiétude par rapport à ce projet de Parc National. Au vu de l’affluence, les organisateurs ont supprimé la partie balade et sont entrés directement dans le vif du sujet.
Les principales inquiétudes des citoyens présents portent sur l’afflux de touristes. Ils redoutent les déchets que cela pourrait amener et les nuisances pour les citoyens de Viroinval. Une série d’autres questions ont été posées: quels outils et quels moyens va-t-il y avoir pour gérer ces nuisances? L’augmentation de la pression foncière aurait-elle aussi un impact sur le prix de l’immobilier? Autres inquiétudes: le manque à gagner de la commune par rapport aux 800 ha (chiffre cité) mis en réserve boisée intégrale et ce, malgré la somme de 80 €/ha prévue pour indemniser la commune du manque à gagner; la diminution de l’offre en parts de bois pour les citoyens; pourra-t-on continuer à chasser comme par le passé? Il y a des fiches projets dont une qui rendrait l’accès aux Fondrys des Chiens payant, pourquoi ne pas les diffuser? Comment le Parc National pourra-t-il subsister après les subsides alloués?
Les promoteurs du Parc ont tenté d’apporter un maximum de réponses aux citoyens. Ainsi, pour les nuisances, des "Rangers" seront recrutés pour informer et sensibiliser au respect de l’environnement. La pression foncière s’exerce déjà par l’arrivée de néo-ruraux, et la possibilité de télétravail. Cela n’empêcherait pas les Viroinvalois de privilégier les autochtones lors de ventes immobilières, suggèrent-ils.
La somme de 80 €/ha, déterminée actuellement pour indemniser les communes sur les zones en RBI, est une moyenne de ce que rapporte la forêt aux communes. Il y a 30 ans, il y avait une demande de 500 à 600 parts de bois, la demande actuelle est de 100 et pourrait, si la demande s’accentue, revenir à 300 parts proposées. On pourrait continuer à chasser, sauf dans les RBI où on ne pourrait pas nourrir le gibier, et ces zones serviraient de zones de quiétude.
Les visiteurs seraient dirigés vers des parkings payants, dont un aux Fondrys des Chiens dont l’accès resterait gratuit. L’afflux de touristes amènera des recettes fiscales supplémentaires en plus de produits dérivés labellisés Parc National. Les fiches projets sont en cours d’élaboration et devront être approuvées par les conseils communaux.
D’autres réponses seront apportées au cours d’autres réunions et chaque citoyen peut envoyer ses questions au comité d’accompagnement pour la création du Parc National, afin qu’ils puissent répondre aux interrogations légitimes des habitants.
Ces réponses données ont été jugées trop vagues ou insuffisantes par une bonne partie des personnes présentes, dont M. Hugues Mathy était le porte-parole. Ils ont d’ailleurs décidé d’interpeller le prochain conseil communal.