Yvoir: un homme poursuivi pour viol au centre de la Croix-Rouge
Ces deux personnes ont eu une relation, en juin 2022. Forcée, selon la victime présumée. Consentie, d’après le prévenu.
Publié le 14-03-2023 à 22h09 - Mis à jour le 14-03-2023 à 22h10
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Un résident du centre de la Croix-Rouge d’Yvoir a-t-il violé une autre résidente du centre, le 18 juin 2022, ou leur relation était-elle consentie ? Cette question, le tribunal correctionnel de Dinant y répondra pour le 11 avril 2023.
Ces deux personnes se sont rencontrées quelques jours plus tôt, lors de l’anniversaire de la fille du prévenu, organisé au centre. "Ils se sont vus, sans plus. Madame avait bien vu qu’il avait une femme et des enfants et ne voulait pas de relation secrète", explique l’avocate de la victime. Le 18 juin, cette jeune femme qui venait de passer quatre jours chez son cousin a contacté le prévenu pour que celui-ci lui donne le numéro d’un taxi. "Monsieur lui a alors proposé de venir la rechercher à la gare d’Yvoir avec sa trottinette électrique. Il était seul et avait de l’alcool dans son sac. Sur le retour, il s’est finalement arrêté au terrain de foot du centre et s’est montré de plus en plus entreprenant", poursuit la partie civile.
L’homme lui aurait fait une clé de bras pour la déshabiller puis l’aurait violée. Il l’aurait menacée de partir avec ses vêtements si elle criait. "Je l’ai supplié de me laisser tranquille, il n’a pas voulu. Je n’ai jamais consenti", déclare la victime, en pleurs. "Elle pensait avoir trouvé un refuge et finalement se fait violer par un autre réfugié qui se fout des lois belges", poursuit son avocate.
D’après le parquet de Namur, qui requiert 30 mois, l’homme est décrit par les éducateurs du centre comme "un chasseur, qui aime les femmes, qui est chaud et intéressé par les femmes."
Me Delhez, qui représente le suspect, estime la version de la victime présumée "invraisemblable" et plaide l’acquittement au bénéfice du doute. "La configuration des lieux est importante. Les deux centres sont séparés par le terrain de foot, sur lequel il y avait quatre personnes, des travailleurs du centre. Elle dit avoir crié à deux reprises, j’ai relevé quatre clés de bras et un genou dans le dos alors qu’elle était au sol. Et personne n’intervient ? La version de Monsieur, qui parle d’une relation consentie et plus discrète est plus crédible."
Jugement le 11 avril.