Un Parc national de la Vallée de la Semois?
Un projet de création d’un Parc National de la Vallée de la Semois est à l’étude. Vresse est la seule commune namuroise de la Vallée de la Semois.
Publié le 30-10-2021 à 06h00
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Un appel à projet a été lancé en juillet 2021 par le gouvernement wallon dans le cadre du Plan de relance de la Wallonie. Il prévoit la création de deux Parcs nationaux en Wallonie, afin de renforcer l’image attractive de la région au niveau national et international grâce à ses richesses naturelles, paysagères et patrimoniales, mais aussi son tourisme durable.
Le Parc national de l’Ardenne méridionale et le Parc naturel de Gaume ont unis leurs forces pour déposer une candidature en vue de la création d’un Parc national de la Vallée de la Semois. Ce jeudi 28 octobre, Hélène Poncin, directrice du Parc naturel de l’Ardenne méridionale, est venue présenter le projet aux mandataires vressois.
Le futur Parc national de la Vallée de la Semois s’étend sur une superficie d’un peu plus de 20 000 ha et répond pleinement aux critères de sélection de l’appel. Plusieurs communes sont concernées par ce périmètre: Bertrix, Bouillon, Chiny, Florenville, Herbeumont, Paliseul, Vresse-sur-Semois ainsi que le CPAS de Mons (propriétaire du domaine des Epioux) et le Département de la Nature et des Forêts. Ce projet englobe également les principales associations reconnues pour la nature et l’environnement, les acteurs du tourisme, du patrimoine et de la culture ainsi que ceux du développement économique et académique.
Le fil conducteur de ce projet est bien sûr la Semois et ses affluents. Comme l’a expliqué Hélène Poncin, les principaux objectifs d’un Parc national sont de protéger et développer la nature et la biodiversité, mais aussi de promouvoir le tourisme et les loisirs durables. La philosophie de l’appel est de n’imposer aucune contrainte supplémentaire. Ce sont les membres de la coalition qui décideront des engagements qu’ils veulent prendre et des actions qu’ils souhaiteront mener.
Les notes d’intention sont à rentrer pour ce 1er novembre. Dans un premier temps, quatre candidatures seront retenues et se verront octroyer une subvention de 250 000€ pour rédiger le Plan directeur du Parc national. En décembre 2022, deux candidatures seront retenues parmi les quatre et recevront une subvention de 13 000 000€ (financé à 80 % + 20 % de co-financement à prévoir). Les deux candidatures non retenues recevront une somme de 250 000€.
Les avantages sont nombreux: une reconnaissance internationale grâce à un label de qualité, des moyens pour investir au niveau de la nature et du tourisme, des opportunités pour les communes partenaires en termes de développement durable et de dynamisation de leur territoire, des possibilités d’attirer d’autres types d’investissement, etc.
Chaque mandataire a ensuite pu donner son avis et poser les questions nécessaires. Si à l’origine, le bourgmestre Arnaud Allard n’était pas fort partisan pour ce projet qui vient s’ajouter aux structures déjà existantes, il a revu sa position et trouve maintenant que le territoire ciblé a tout son sens. Il remercie Hélène Poncin et toute son équipe pour le gros travail accompli dans des délais très courts. Pour sa part, la conseillère Myriam Laurant sature et estime qu’il y a déjà trop de monde dans les bois avec les abus que cela engendre (nuisances sonores, pollution, etc).
Pour Arnaud Allard, ce projet permettra au contraire de réguler la situation en éduquant davantage les gens et en réfléchissant à la manière de canaliser les flux touristiques. «Il faut savoir s'adapter aux nouvelles tendances» dira-t-il. Lors du vote, seule Myriam Laurant votera contre.