Les Dolimarts à Vresse-sur-Semois: 54 cabanes, de la magie et de la biodiversité
L’enquête publique concernant le projet de cabanes au domaine des Dolimarts a commencé. Elle se clôturera le 6 juillet.
Publié le 07-06-2019 à 00h00
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La construction de 54 cabanes sur l’ancien site de vacances des Dolimarts est en gestation depuis plusieurs mois. Le dossier avance. Jeudi, l’enquête publique a été lancée. Elle court sur 30 jours.
Le projet prévoit la création d’un site éco-touristique. Il est question entre autres de désamianter les bâtiments, de nettoyer le site, de démolir les anciens chalets, d’installer des systèmes d’épuration, de réhabiliter deux puits et l’ancien château d’eau.

Un concept imaginé par Olivier Berghmans (photo), fondateur des cabanes de Rensiwez (Houffalize), en partenariat avec la société Thomas & Piron, propriétaire (en partie) du site.
Après l’étude d’incidence, quelques adaptations ont été apportées au plan initial, pour réduire un maximum les impacts environnementaux.
L'usage de la voiture notamment va être (encore plus) limité au sein du domaine. « Il y aura deux chemins de moins. Les hôtes et les personnes qui s'occuperont du service devront marcher plus longtemps pour atteindre les cabanes. 300, 400 ou 500 mètres parfois. Des chariots seront disponibles», explique Olivier Berghmans. Il ajoute: « Des petites poches de parkings végétalisées vont être créées. Tous les déplacements intra-site se feront à pied, dans des sentiers aménagés.» Un axe central mènera les touristes vers un espace semi-ouvert, au cœur du domaine. «Les petits chemins passeront par là. Nous allons par ailleurs créer des milieux humides, des mares. L'idée, c'est d'apporter de la magie et de la biodiversité.»
L'enquête publique se clôturera le 6 juillet prochain. À ce jour, aucun opposant ne s'est manifesté. «Le projet est bien accueilli», confirme Arnaud Allard, le bourgmestre de Vresse-sur-Semois.
Le permis de démolition, associé au permis de bâtir, devrait être accordé début octobre. La destruction des anciens chalets démarrera dans la foulée. La construction des 16 premières cabanes, en majeure partie perchées, intégrées et invisibles dans le paysage, pourrait être lancée au printemps 2020. Pour une ouverture le 1er juillet. Les logements insolites pourront accueillir de 2 à 4 personnes.

Pour rappel, les Dolimarts ont été construits au début des années 50 par les mutualités socialistes.
Le site comprenait alors une rotonde, quatre blocs de logements, des chalets.
À la grande époque, la capacité d’hébergement du site était de 1000 à 1200 personnes. On y trouvait un bowling, un bar, un dancing et une salle de luna-parc.
Par la suite, le site a été racheté par le gouvernement fédéral. L’objectif était d’y aménager un centre pour réfugiés. Ce ne sera jamais le cas.
Laissé à l’abandon, le site sera pillé, vandalisé même incendié. Aujourd’hui, les anciens chalets de vacances sont totalement en ruine.
En 2005, les Dolimarts ont été mis en vente et rachetés par la société Thomas & Piron.
À ce jour, une soixantaine de chalets en piteux état sont toujours visibles sur le site. Ils seront rasés prochainement.
Une fois le domaine assaini et les bâtiments désamiantés, la construction des confortables et luxueuses cabanes en bois pourra débuter et rendre à l'endroit une nouvelle vocation touristique. «Avant, ici, il y avait une multitude d'attractions, du tourisme intensif, de masse. Désormais, l'attraction, ce sera la nature, le cadre. Nous allons transformer un chancre en un site touristique de grande qualité», termine Olivier Berghmans.