Cruel pour Arquet, flatteur pour Aische (vidéo)
À dix durant 88 minutes suite à l’exclusion de Benothman, Arquet ne méritait pas de perdre. Plus dangereux, les Vedrinois ont pris un "bête" goal dans les arrêts de jeu. Cruel.
- Publié le 10-09-2023 à 16h44
- Mis à jour le 11-09-2023 à 11h38
Arquet 0 – Aische 1
Arbitre:Ledda.
Cartes jaunes:Iglicki, Gengler, Alves Monteiro, Mangunza, Delooz.
Carte rouge:Benothman (2e).
But:Beersaerts (0-1, 93e).
ARQUET: Gillet, Delmarcelle, J. Mathieu, Gengler, Pairon, Benothman, Martin, Mwemwe, Karabagli (70e Martinelli), Nzinga, Jonckers (88e Akandja).
AISCHE:Alves Monteiro, Iglicki, Becquevort, Wauquaire, Mariano, Joannès (65e Beersaerts), Gécé (40e Niewinski, 85e Maisin), Delooz, Galvez Y Lopez (78e Jorand), Choisez, Mangunza.
"On a été dégueulasse, ce n’est pas mérité". Le T2 aischois Nico Pirard n’y allait pas par quatre chemins pour résumer la prestation des Aischois. En supériorité numérique durant 88 minutes après l’exclusion de Benothman, son équipe n’est jamais parvenue à hausser le tempo. "Nous sommes une équipe de possession et on a été mis en difficulté tout le match, regrette Jérôme Patris. À la 88e, j’ai dit à Nico que c’était un bon point. Puis on marque ce but venu de nulle part. On a eu la possession en première mi-temps mais c’était stérile, on se cachait, on ne cassait aucune ligne et quand on trouvait enfin le décalage, on loupait la dernière passe. Il ne faut pas se mentir, on a manqué de tout et il faudra une bonne discussion mardi. Niveau envie, Arquet était deux ou trois crans au-dessus". Pourtant, sans bien jouer, Aische est en tête avec 9 sur 9 avant un certain Crossing – Onhaye mercredi. "C’est le seul point positif, ajoute le coach. Je retiens aussi notre solidité dans nos 16 derniers mètres et la prestation très solide de notre gardien."
Ce derby débutait donc par un contact très rude entre les deux potes Delooz et Benothman. M. Ledda, proche de l’action, n’hésitait pas à sortir la rouge. "Elle est logique, souligne l’ex-arbitre international Amand Ancion. Même si on ne joue que depuis deux minutes, c’est un tacle téméraire et dangereux. " Bilel se justifie: "Je vais vraiment pour jouer le ballon et dans l’élan, comme il pousse sa balle au dernier moment, son pied vient se mettre entre mes deux jambes et je le prends en cisaille. C’est mon jeu, je mets beaucoup d’intensité. Je suis déçu d’avoir abandonné les gars mais je les félicite de s’être donnés à 100%. Plus efficaces, on gagnait ce match. C’est la dure réalité de la nationale ".
Un gardien déterminant
À dix, les plans de Sulejman tombaient à l’eau. Mais son groupe affichait une détermination sans faille pour contrer des Aischois trop maladroits en zone de conclusion. Gillet rassurait aussi dans les airs. Dans l’autre rectangle, l’excellent Alves Monteiro se couchait devant Jonckers puis voyait la reprise instantanée du buteur passer de peu à côté.
Sans Gécé (entorse de la cheville à la 40e), Aische affichait encore plus de fébrilité après la pause. Tout le contraire des promus vedrinois qui se créaient les plus belles occasions. Alves Monteiro sauvait son équipe plus d’une fois, devant Karabagli d’abord, avant de réussir un double arrêt incroyable face à Nzinga et Jonckers ensuite. Le nul se profilait quand Gillet jugeait mal sa sortie et remettait le cuir dans les pieds du jeune Beersaerts, lucide pour conclure. Cruel pour Arquet qui ne méritait pas ça. Aische non plus…