Andenne: c’est parti pour le Sow
Andenne ferme le chapitre Philippe Rasquin pour ouvrir celui d’Ousmane Sow. Le nouveau président veut rassurer.
Publié le 16-05-2023 à 06h00
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Philippe Rasquin va pouvoir suivre l’évolution de son petit-fils plus sereinement du côté de Bas-Oha. Comme l’Andennais l’avait annoncé, il quitte la présidence de son club de cœur, au stade Pappa, avec un certain soulagement. "Je laisse un club sain, c’était ma priorité. Mais je ne pouvais plus continuer, il était temps de céder le flambeau. Mais les repreneurs ne se bousculaient pas au portillon". Alors, quand le controversé Ousmane Sow a montré son intérêt, Philippe Rasquin a sauté sur l’occasion: "Sans argent extérieur, Andenne ne saura pas aller plus haut. Ousmane a présenté un solide projet, basé sur le social et pas uniquement sur le foot. Mais la commune n’a pas suivi. C’est dommage, il avait plein d’idées pour réussir à réinsérer une couche de la population paupérisée via le sport. Il a la volonté de sortir les jeunes de la rue en leur proposant des activités sportives et socio-culturelles. On espère qu’il fera ses preuves sportivement et que la commune reviendra ensuite vers lui."
"Des moyens financiers"
Nouveau président, le Parisien Ousmane Sow adore parler. Et vendre du rêve ? L’avenir le dira. En attendant, ce lundi soir, celui qui restera toujours en parallèle à la tête de Durbuy, en P1 luxembourgeoise, a tenté de convaincre: "La Belgique est un vrai pays de foot et quand on construit un stade ici, on fait d’abord la buvette. Contrairement à la France, c’est un lieu de vie. Je sens qu’il y a une âme ici à Andenne, un club qui respire le foot même si la respiration est actuellement un peu cramée. À Durbuy, j’ai tout subi seul et c’est l’enfer. J’ai l’impression d’être un ours. Ici, j’aurai une équipe d’anciens avec moi et si on veut que les Andennois (sic) s’épanouissent, il faut un accompagnement fort derrière. Le projet éducatif, on le fera en interne dans un premier temps. "
Ousmane Sow, ancien président de La Louvière, arrive avec des moyens financiers, il l’assure, soutenu par des partenaires et un investisseur brésilien. "Ce dernier est actif dans une société de construction et vient de racheter une société au Portugal. Il veut s’implanter en Europe. J’ai assumé à Durbuy, en payant 7 500 € par mois pour loger 16 joueurs, en louant le stade 1 500 € mensuellement ou encore en payant près de 2000€ à l’ACFF. Avec 104 cartons sur la saison (!), on a casqué. Pas de souci donc, les moyens sont là. Reste à pérenniser ce projet andennais. En toute sincérité, si on travaille bien, on peut viser la D2 ACFF pour une ville de 30 000 habitants et de belles infrastructures. "
Bolly à la tête d’une P4
Sur le terrain, alors qu’Andenne alignera aussi une P4, coachée par Claude Bolly, le nouveau président annonce déjà une solide équipe. "On laissera le coach faire ses choix. Ce ne sera pas un club français ou brésilien mais on proposera quelques renforts, peut-être de Durbuy, et si le staff juge qu’ils sont nécessaires, ils rejoindront l’équipe. On a déjà prévu un match la semaine prochaine pour voir tous ces joueurs à l’œuvre. Mais je peux déjà annoncer l’arrivée du frère du capitaine de l’équipe nationale du Maroc, Romain Saïss, en provenance de Créteil."
Après la descente en P2, Andenne espère vite remonter. Avec Ousmane Sow aux commandes du club, on attendra avant de juger. Quant à Philippe Rasquin, il ajoute: "Sans rapprochement avec des clubs voisins, ce sera compliqué de grandir, c’est la réalité. Mais c’est une décision politique difficile à prendre". Celle de prendre du recul, il y songeait depuis longtemps. Il croise dès à présent les doigts pour que son successeur ne soit pas qu’un beau parleur.