Émilie Delfosse, une novice sacrée: "Le raft donne plus de liberté"
Une Namuroise, qui a découvert le packraft pendant la crise du Covid, est devenue championne de Belgique de la discipline.
Publié le 05-05-2023 à 13h53 - Mis à jour le 05-05-2023 à 13h54
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Compromis entre la randonnée et le rafting/kayak, le packraft est encore méconnu. Pourtant, il y a quelques semaines, une Namuroise, Émilie Delfosse, est devenue championne de Belgique de la discipline. "J’ai découvert ce sport pendant le confinement, alors que la marche et le kayak étaient autorisés. Une amie, Marie Tirtiaux, m’a fait découvrir et j’ai accroché", lance la logopède de 31 ans. "En fait, le packraft, c’est une sorte de micro raft gonflable d’environ 4 kg. Il se range dans un sac à dos et les pagaies aussi. Le principe est simple: on part en rando le long d’une rivière avec ce sac et, quand on veut rentrer, on gonfle le raft pour descendre la rivière. Le packraft se pratique partout, tant qu’il y a un cours d’eau et des aires d’embarquement."
Émilie précise que ce sport est accessible à tous. "Les cours d’eau belges sont calmes. Il ne faut donc pas être forcément sportif. Au niveau matériel, il faut simplement le raft gonflable, les pagaies et le sac, et une tenue adaptée à la météo. Le packraft se pratique toute l’année, peu importe la saison."
Championnats en France
Cette année, les 1er championnats de Belgique de packraft ont eu lieu en France, à Morvan, sur la rivière du Chalaux. Ces championnats étaient organisés par la Fédération belge de rafting et par Luc van Ouytsel, précurseur du packraft en Belgique. Marie et Émilie y ont pris part sans trop d’ambition, se sachant novices dans la discipline. Mais sur la trentaine de concurrents, Émilie s’est distinguée. "Le championnat se déroulait sur un week-end. Le samedi, il y a eu deux épreuves: un chrono, où il fallait, chacun son tour, descendre la rivière le plus vite possible. Et un massive start, c’est-à-dire que plusieurs concurrents partent en même temps et doivent arriver le plus vite. Nous y participions pour découvrir le packraft en eaux vives, tester de nouvelles sensations." Le championnat comptait trois catégories: hommes, femmes et juniors. Chez les dames, il n’y avait que sept participantes, "raison pour laquelle j’ai su m’imposer", souri Émilie.
La journée du dimanche était réservée à la découverte du packraft. "Faire du raft en eaux vives, cela donne plus d’adrénaline."
Les Sauvageonnes
Émilie est convaincue par sa nouvelle passion: "Le packraft donne plus de liberté que le kayak, car tout est dans un sac à dos. J’ai fait du raft dans les Ardennes, mais aussi en France et en Suède."
En 2022, les deux jeunes femmes ont créé "Les sauvageonnes". "Marie et moi avons lancé notre premier événement “packraft gourmand” en avril 2022. Et plein d’autres évents, alliant packraft et bon plats du terroir, ont suivi. Nous allons principalement en Ardenne."
Les sauvageonnes.be