Toutes les infos et les résultats du Rallye de Wallonie 2023 : Potty s'impose au terme des 21 spéciales (revivez notre direct)
Tout au long du week-end, L’Avenir a suivi les grands moments du Rallye de Wallonie. Pour tout savoir sur cette édition 2023, restez ici… Vous êtes au bon endroit.
Publié le 28-04-2023 à 16h23 - Mis à jour le 01-05-2023 à 22h02
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Cette quarantième édition du Rallye de Wallonie a connu deux rallyes en un. Le samedi, la lutte en tête de la course était somptueuse sur les routes sèches et rapides qui figuraient au programme. Si Cédric de Cecco s’emparait d’emblée du leadership, il n’a pas su se reposer une demi-seconde. Derrière lui, Cédric Cherain, Maxime Potty, Bastien Rouard, Sébastien Bedoret et Niels Reynvoet opposaient une sérieuse résistance au pilote liégeois. Au fil de la journée, les scratches se multiplient pour les leaders, si bien que le top 5 se tenait en 20 secondes après les onzes spéciales prévues au timing. Seul Bastien Rouard avait décroché du groupe après une petite erreur lourde de conséquences. Le Cinacien a perdu plus de 3 minutes dans un écart de trajectoire dans le troisième passage de Natoye. Au terme du Samedi soir, Cédric de Cecco pointait donc en tête, 3.5s devant Maxime Potty et 6s devant Cédric Cherain. Niels Reyvoet et Sébastien Bedoret compètent alors le top 5 à respectivement 19.4 et 21.8 du leader. John Wartique vient ensuite mais compte déjà près de 2 minutes de retard.
Dimanche, un deuxième rallye s’annonçait donc vu les écarts minimes qui séparaient les ténors. Mais dès l’entrée en matière, Cédric de Cecco faisait une fois encore les frais de son chat noir, moteur cassé avant même d’entamer le premier passage de Fernelmont. Le leadership revenait donc à Maxime Potty, mais Cédric Cherain semblait très décidé à inverser la tendance. Et malgré une perte de temps commune de 10 secondes, le second Liégeois ne parvenait pas à grapiller assez de temps au Hamoirien. Il sortira finalement pour le compte dans l’avant-dernière spéciale, Vedrin. «On est passés trop vite dans une cuvette et on a perdu l’arrière. La voiture a directement traversé une clôture et glissé dans un pré sur plus de 200 mètres avant de s’arrêter sur un talus. Tout le monde est indemne, c’est le principal.» Après avoir marqué un dernier scratch dans la Power Stage, ce qui lui offre cinq points supplémentaires, Maxime Potty s’impose donc devant Sébastien Bedoret, et semble filer vers un titre inattendu en début de saison. «Encore une belle victoire, on a été dans le coup durant une bonne partie du rallye et on a su survivre à ce dimanche rude.» Suite à la disqualification de Niels Reynvoet (roue arrachée dans Naninne et retour sur trois roues), John Wartique fini sur un inattendu podium. Romain Delhez termine quatrième avec sa Porsche et remporte donc la course GT.
Félicien Poncelet sur le podium
Aux côtés de Sébastien Bedoret, Félicien Poncelet, le copilote de Havelange, s’offre un beau podium à quelques kilomètres de chez lui. Pourtant, une frayeur s’est fait ressentir dans l’habitacle dans le dernier passage de Vedrin. «En milieu de spéciale, le moteur s’est mis en sécurité et on a perdu la puissance. Après deux resets de la voiture, tout est revenu à la normale. On ne perd donc que 30 secondes.» Grâce à l’erreur de Niels Reynvoet dans l’ultime tronçon, le pilote de Donstienne et le copilote de Havelange signent donc là une performance de choix pour leur découverte de la Polo Gti Rally2. «C’était assez inespéré en réalité. On pensait pouvoir jouer dans le second peloton, mais on a su accrocher le rythme, c’est plutôt positif, s’exprime le pilote à l’arrivée. Pour une première avec la Polo, on a eu des conditions qui correspondent bien à la voiture, du rapide, du sec et beaucoup de grip. La fin du rallye a été mouvementée, pas que pour nous, et on finit deuxième au final donc on est très contents d’avoir accroché ce résultat.»
Bilan mitigé pour les régionaux
Au terme du week-end de course, le bilan des pilotes du Namurois est plutôt mitigé. L’équipage le plus déçu dans l’aventure est sans conteste Bastien Rouard. Le Cinacien entamait la course avec beaucoup d’ambition après un début de saison amplement réussi avec la Hyundai I20N Rally2, mais une petite sortie de route le privait de tout résultat de choix. Dimanche, c’est une double crevaison qui mettra une fin définitive au débat. «Tout de même du positif, j’ai pu repartir dans la dernière boucle pour signer un bon temps dans la Power Stage et donc marquer tout de même 4 points. J’ai aussi appris que je roule mieux quand je ne me mets pas la pression». Pas mieux pour le Namurois Thibaud Mazuin. Alors prestataire d’une course correcte, le pilote de la Skoda perdait le contrôle dans la même cuvette que celle fatale à Cherain, et finissait sa course contre la rambarde de sécurité de l’autoroute. Marvyn Henrard jetait aussi très vite l’éponge suite à un problème moteur avant même le premier TRC. Corentin Fiasse, lui, décidera de renoncer suite à une pénalité jugée disproportionnée donnée en fin de journée samedi. Il pointait pourtant en haut des classements. Bons résultats cependant de Bruno Mathieu (14e) et Jérôme Septon (16e). Tony Lattaque termine sa découverte de la Skoda Fabia à la 17e position. Émile Tollet remporte, lui, la catégorie historique. Ma. D
Matthis Demoulin