Arquet - Loyers: "Les deux équipes perdront encore des points"
Arquet ou Loyers sera champion en P1. Le "choc", c’est pour samedi. Alex Verdel et Tito Degeest ont accepté de le préfacer.
Publié le 16-03-2023 à 20h00 - Mis à jour le 16-03-2023 à 20h50
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S’il a fallu du temps et beaucoup de négociations pour que les dirigeants s’accordent sur la date du match au sommet entre Arquet et Loyers (Richir rentrera de Laponie peu avant le coup d’envoi), pour réunir Alexandre Verdel et Christopher Degeest, anciens coéquipiers à Loyers, un simple appel a suffi. Très vite, malgré des emplois du temps chargés, les deux potes, champions en P1 avec les Loyersois en 2015 ont répondu à l’invitation.
"Ce n’est pas tous les jours qu’on a l’occasion de disputer un tel match, entame le Loyersois Tito Degeest. Mais on ne ressent pas de pression, plutôt beaucoup d’excitation." Même son de cloche chez le Vedrinois Alex Verdel, de deux ans son aîné. "Je suis un peu son grand frère, c’est moi qui lui ai tout appris à Loyers, se marre le défenseur de 31 ans. Je l’ai surtout formé à la belote. Sérieusement, c’est génial d’avoir un tel mano à mano face à un adversaire aussi coriace. Je ne me rappelle pas avoir connu ça. Le comité se bouge en prévoyant un repas, des buvettes extérieures etc. Pour le foot provincial comme pour la trésorerie, c’est un rendez-vous important. Arquet et Loyers sont gérés en bon père de famille, un budget de 70 points en fin de saison, il faut l’assumer. S’il y a beaucoup de monde comme à l’aller, ça mettra du beurre dans les épinards."
Avec respectivement 16 et 15 points d’avance sur le duo Biesme-Condrusien, Loyers et Arquet n’ont plus d’autre rival pour le titre. Mais les deux joueurs en sont persuadés, le résultat de samedi soir ne sera pas décisif. "Il restera cinq matchs après et les deux équipes perdront encore des points, assure Tito. Si vainqueur il y a samedi, le plus difficile, c’est d’enchaîner et de ne pas se relâcher. On doit encore jouer Gd-Leez, Evelette, Fernelmont, Nismes et Dinant. Rien ne sera simple." Alex Verdel confirme: "Après Loyers, on jouera des équipes qui n’ont pas encore assuré leur maintien (au programme d’Arquet: Beauraing, Haversin, Chevetogne, Meux B et Flavion). Et très franchement, si je redoute un match, c’est celui à Beauraing, une jeune équipe impressionnante à l’aller."
Alex et Tito l’avouent, chaque week-end, ils attendent le résultat du rival avec impatience. "Jusqu’au bout, on pense que Loyers va perdre des plumes, sourit Alex. Mais il y a toujours le Loyers’time. J’envoie alors un message à Antoine (Richir) et Dams (Crevits) pour les féliciter pour le titre… On commence à pas mal se chambrer, on se connaît tous". Tito enchaîne: "Nous, le coach ne veut rien savoir avant la fin du match. Surtout qu’Arquet retourne aussi souvent la situation."
"Deux solides équipes"
Avec un tel bilan (60 points sur 72 pour Loyers, toujours invaincu et 59 pour Arquet), sans un adversaire aussi régulier dans les pattes, une des deux formations aurait pu fêter le titre bien plus tôt dans la saison. "On se doutait qu’Arquet allait être au rendez-vous, insiste Tito. Même si j’avais aussi pointé Biesme et Grand-Leez. De notre côté, on a su former un super groupe. Contrairement aux autres années, les absences se ressentent moins. Avant, sans Richir, Loyers n’était plus la même équipe. Ici, sa blessure de début de saison a été mieux comblée. On a des armes offensives en plus et un banc avec des transferts bien ciblés, dans le moule de Loyers. Adri Collard explose aussi, tout comme le jeune Mauléon." "Et puis ils ont Tito , au sommet de son art", glisse Alex, qui apprend que son pote est dispensé de l’entraînement du mardi. "C’est l’expérience ça mon gars, réplique Tito. Faut savoir négocier…" À Arquet, Alex reconnaît aussi que son équipe à de la "gueule": "On a su attirer des renforts de qualité avec les frères Mathieu, Demoulin, Nzinga. Dans l’intensité, je l’ai senti tout de suite à la reprise en juillet. Je revenais de vacances, ça courrait partout. Ils combinaient entre eux et j’avoue, ça piquait… Et puis le coach gère parfaitement le groupe. Il est cash, j’adore ça. L’ambiance dans l’équipe fait aussi la différence. Ce n’est plus l’image qu’Arquet dégageait avant. Ici, on s’amuse vraiment entre nous".
"Des animaux…"
Comme à l’époque où ils portaient ensemble la vareuse loyersoise. "C’était la folie, confirme Tito. On était étudiants et les anciens sortaient avec nous la semaine. La fête du titre, je m’en souviens comme si c’était hier. On était tous repassés chez Verdel justement. On n’en dira pas plus… " Le défenseur vedrinois acquiesce: "C’était des animaux. Mais de Loyers, je retiens surtout une splendide expérience humaine. J’ai des souvenirs de soirées à Louvain que je garde pour nous (rires). Et sur le terrain, on s’arrachait de début à la fin, un peu comme les deux équipes de cette année. On était des compétiteurs. Quand on commençait un truc, c’était toujours à fond."
Ce sera plus que jamais le cas samedi dès 20 h 30 pour le match de l’année en P1 où les deux potes, également joueurs de tennis (Alex est classé B0 et Tito 15/2) entendent bien faire le break.
VITE DIT
Fin de carrière
Tito l’assure, il raccrochera les crampons en fin de saison. "J’ai un 2e enfant prévu pour juillet et ça devient compliqué avec le boulot. J’aide en plus ma compagne qui a relancé l’apéritif namurois"Le Florange". On embouteille d’ailleurs toute la journée samedi. Si t’es dispo Alex ! Mais je vais rejouer au minifoot avec Alex au Borussia". Le défenseur vedrinois est moins catégorique: "L’excitation de gagner est toujours là. On verra si je fais encore un an . Surtout si je termine sur un titre…"
Blessure
Blessé suite à un coup de tronçonneuse dans le genou samedi dernier, Tito a 6 points de suture. "Mais je jouerai, c’est sûr." "Il a peur de nous, il avait loupé l’aller pour une 3e jaune", rigole Alex qui partira au ski avec… Antoine Richir après le match.
Prono
Alex: "2-1 avec un but contre son camp de Tito", qui lui répond: "1-2 et je marque à la dernière minute."
Le plus impressionnant
Tito: "À l’entraînement, c’est Lio Longin. Il joue peu mais il a quelque chose. Et à Arquet, Jean Mathieu ou Nzinga, qui peut amener de la magie et changer un match". Alex: "Tito réalise une grosse saison. Il donne le tempo. Mais Antoine (Richir) a un impact énorme. Je prendrais les deux. Et chez nous, j’ai un penchant pour le jeune Gengler. Il explose, c’est impossible de lui prendre la balle. Et Jean Mathieu, dans l’impact et la motivation, c’est incontournable. C’est un amoureux du jeu."