Michaël Desille séduit par le challenge Chevetogne: "Je connais peu de clubs où les joueurs s'investissent de la sorte"
Parti de Loyers au printemps 2022 après 4 saisons chez les banlieusards namurois, Michaël Desille a retrouvé un poste d’entraîneur. Ce sera du côté de Chevetogne dès la saison prochaine.
/s3.amazonaws.com/arc-authors/ipmgroup/b7ae7031-e09a-4a07-a4e0-5b79547360b9.png)
Publié le 13-03-2023 à 15h08 - Mis à jour le 13-03-2023 à 16h42
:focal(545x371.5:555x361.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/XMKWTJW34VFTFOCNIDTR7EQJUY.jpg)
Michaël Desille, qui prendra la succession de Régis Diluzolele à Chevetogne, reviendra au coaching un an après son dernier job à Loyers. La pause aura duré un peu plus longtemps que prévu. "J’estimais avoir fait le tour à Loyers, d’où mon départ à la fin de la saison dernière, rappelle Michaël. Peu de temps après ma décision, j’ai appris que je devais me faire opérer et j’espérais que cela puisse se faire avant la reprise du nouveau championnat, ce qui n’a pas été le cas. Je me voyais mal m’engager avec un club en août sans être fixé quant à mon état de santé, je n’ai donc pas repris juste après Loyers."
Mais l’habitant d’Assesse n’est pas resté inactif, poursuivant ses occupations pour l’ACFF avec les entraînements du Foot-Élite-Études à Ciney et la formation provinciale des jeunes U15. "Et depuis un bon mois, j’ai aussi repris les U16 provinciaux de Ciney. J’étais encore dans le foot, mais à un autre niveau ", poursuit celui qui suit le cursus pour obtenir le diplôme UEFA A. La saison 2022-2023 restera donc celle de la parenthèse de Michaël Desille en équipe première, ce qui n’a pas été pour lui déplaire. "Depuis que je joue au football, je n’avais encore jamais arrêté. En 42 ans, c’est la première fois que je prenais un peu de recul, et ça m’a fait du bien. Cela m’a aussi permis de suivre mes enfants", confie-t-il en parlant d’Ugo et Luca, tous deux gardiens de buts, le premier à Seraing B et le second chez les U15 cinaciens.
Mais il n’y a rien à faire, quand on aime le foot, il revient vite frapper à la porte. "En retrouvant le vestiaire avec les jeunes, j’ai repris goût à l’ambiance, au coaching et à l’adrénaline des matches. Toutes ces choses ont réveillé en moi un manque et une envie." Lorsqu’il a appris que Régis Diluzolele ne serait pas conservé à Chevetogne, Michaël a contacté son cousin Romain, joueur et membre du comité. "J’ai demandé si mon profil pouvait les intéresser et, le lendemain, le président Nicolas Rossion me téléphonait." Les discussions ont ensuite vite abouti à un accord, conclu samedi.
C’est toujours Dilu le boss
Après avoir coaché sur les synthétiques de Lustin et de Loyers, le futur T1 de Chevetogne débutera son prochain défi sur le terrain en herbe de la rue des Coccinelles. "Ça ne change rien pour moi, je vois le foot de la même manière. Le terrain plus gras de Chevetogne correspond au style direct et physique de l’équipe. Mais, en même temps, cela fait partie de la demande du comité de changer un peu les choses, ou du moins d’amener ma petite touche footballistique."
Une touche que le successeur à venir de "Dilu" espère apporter en P1. "Je me suis engagé et je ne compte pas faire machine arrière si le club descend en P2, assure l’entraîneur de 48 ans. Mais j’ose espérer que ça restera en première provinciale. J’ai sonné à Régis pour lui redire que c’est lui le coach jusqu’en fin de saison. Je ne m’immiscerai pas dans son boulot d’ici là et je lui fais entièrement confiance pour réussir la mission maintien dans laquelle il s’est engagé." Lui et tout un club, d’ailleurs. "Que ce soit le président ou les comitards, je leur tire mon chapeau. Depuis le départ d’Albert Philippot, il y a un gros chantier de reconstruction à Chevetogne et je ne connais pas beaucoup de clubs où les joueurs s’investiraient comme ça."
Le futur coach sait donc où il met les pieds. Et le défi lui plaît d’autant plus. "On essaiera de vivre une saison plus tranquille, en assurant vite le maintien. Mais si on peut renouer avec le passé récent du club en P1 et flirter avec les premières places, on ne s’en privera pas."