Coupe de la province: Petigny qualifié sur tapis vert, Meux B éliminé
La P2 de Petigny-Frasnes jouera la demi-finale de la Coupe de la province après sa victoire, sur tapis vert, face à Meux B. Le papa d’un joueur meutois était monté sur le terrain.
Publié le 09-03-2023 à 19h55 - Mis à jour le 09-03-2023 à 22h08
:focal(545x373:555x363)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/22MEH5ZE35BDRC5XQZKUXMINM4.jpg)
Le quart de finale entre Petigny/Frasnes et Meux, arrêté dans les arrêts de jeu sur le score de 3-4 s’est joué ce jeudi soir devant le CP. C’est Petigny, déclaré vainqueur 5-0 qui tentera de se qualifier pour la finale, le 9 avril prochain, face au Condrusien. L’arbitre a confirmé que l’arrêt du match était dû à la montée sur le terrain d’un supporter de Meux. Et le parquet a tranché, par la voix de son représentant: "Il faut rappeler que c’est l’arbitre qui fait la loi. Si chaque fois qu’il y a une faute, un supporter monte sur le terrain pour régler ses comptes, ça deviendra impossible. Le comportement du papa est inexplicable, il a été pris d’une pulsion irrationnelle. Mais il a enfreint le règlement et causé l’arrêt du match."
En plus du forfait, Meux écope d’une amende de 200 €. Petigny devra payer 100 € pour le comportement de ses supporters après l’incident.
M. Malter, accompagné de son assistant, est revenu sur les faits: "Suite à une faute du n° 7 de Petigny, un supporter a passé la barrière en bousculant mon assistant pour attraper le joueur par le cou et l’étrangler. Des supporters ont ensuite envahi le terrain et des coups se sont échangés. Vu la situation dangereuse et l’insécurité générale, j’ai renvoyé tout le monde aux vestiaires." Pourquoi donc ce geste inexpliqué ? "Sans doute parce qu’il n’a pas apprécié que son fils ramasse une faute sur lui, ajoute l’arbitre. S’il était resté derrière la barrière, j’aurais mis une jaune au joueur de Petigny et le match aurait continué. Mais je n’en ai pas eu l’occasion." Sans cautionner le geste, le président meutis, Philippe Dubail, nuance: "Quand on vient les deux coudes en avant à hauteur de poitrine et qu’on balance un joueur d’un tel gabarit au sol, c’est pour faire mal. En tant que papa et grand-père, je peux comprendre cette réaction épidermique. Il a eu peur pour son fils." Un fils qui a quitté la pelouse, blessé aux cervicales.
Meux a collaboré
Si le supporter n’a pas directement été identifié par le trio arbitral, rapidement, les dirigeants de Meux ont collaboré avec le CP, livrant un nom. Il s’agit donc du papa du joueur victime de la faute. Ce dernier aurait bien aimé venir témoigner devant le CP. Mais non affilié, il n’en a pas le droit. Il l’a donc fait dans un courrier. "J’ai vécu à 3 ou 4 mètres devant moi une agression sur mon fils, écrit-il. Cela fait 20 ans que je suis mes enfants et je peux vous assurer que ce n’était pas une simple faute de jeu, mais un geste de frustration pour faire mal. J’ai bondi de la zone neutre et j’ai ceinturé le joueur de Petigny pour l’écarter. Je n’ai pas donné le moindre coup, contrairement à d’autres joueurs de Petigny. Je n’explique pas ma réaction subite. C’est le réflexe de la peur d’un père voyant son fils se faire agresser. Je n’aurais pas dû, je le regrette, mais l’instinct de protection des siens a pris le pas sur la raison. J’ai enfreint le règlement et j’ai terni l’image du club. Je l’assumerai."
Pour le clan petignolais, le rapport de l’arbitre est clair: "Meux essaye d’atténuer les faits et de remettre la faute sur nous, souligne le CQ Pascal Chartier. Mais le papa a quand même bousculé le juge de touche et attrapé notre joueur par le cou. Désolé, ce n’était pas juste pour le ceinturer."